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La trentaine de femmes sans-papiers avec enfants qui occupaient l'ancien hôtel Monty, à Woluwe-Saint-Lambert, ont été évacuées du bâtiment mardi matin par les forces de police. Un rassemblement était prévu dès 8h pour tenter d'empêcher l'expulsion, mais celle-ci a eu lieu avant la mobilisation. Les occupantes ont été transférées au centre d'accueil de transit fédéral Ariane situé dans la commune bruxelloise, réquisitionné par le bourgmestre.
La police a pénétré dans le bâtiment vers 6h20 avant de procéder à l'évacuation en forçant les portes "avec beaucoup d'intimidation". Les occupantes ont ensuite été transférées en car communal vers le centre d'accueil de transit fédéral Ariane, dont une aile a été réquisitionnée plus tôt dans la semaine par le bourgmestre.
"La trentaine de femmes et les dix enfants - dont un nourrisson - n'ont pas été autorisés à prendre leurs affaires personnelles dans le car. Des ouvriers seront chargés de les récupérer dans un second temps pour les leur ramener", a expliqué Benoît Peeters, un citoyen en soutien au comité des femmes sans-papiers.
"Nous ne savons pas si le centre Ariane constitue réellement une solution stable et pérenne", a toutefois expliqué le comité des femmes sans-papiers. L'ancien hôtel est occupé depuis janvier par une trentaine de femmes exilées et plusieurs enfants. Le comité des femmes sans-papiers, qui organise l'occupation, avait indiqué que les résidentes avaient été informées unilatéralement d'une expulsion à la fin du mois de janvier, après que le propriétaire de l'ancien hôtel se soit adressé au juge de paix.
Le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert, Olivier Maingain (DéFI), a réquisitionné une aile vide du centre d'accueil de transit fédéral Ariane situé dans la commune bruxelloise pour y loger les résidents de l'ancien hôtel Monty sur l'avenue Brand Whitlock. Fedasil, gestionnaire du centre d'accueil, conteste cependant cette décision et examine les recours possibles.