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À Saint-Gilles, les dealers veulent faire la loi

Il est 11 heures du matin, ce lundi. Notre équipe approche de la Place Bethléem, à Saint-Gilles. Visiblement, notre équipe n'est pas la bienvenue. Après quelques minutes sur place, notre équipe est priée de partir. Juste le temps d’assister à deux transactions. Sur les images enregistrées (voir vidéo en haut de l'article), un homme vient d’acheter de la drogue. L’homme sur la mobylette repart avec l’argent alors que l’autre personne s’en va cacher la marchandise dans une poubelle. 
 

Pour rappel, ce dimanche, une voiture de police de la zone Bruxelles-midi a été sauvagement attaquée par une bande de jeunes, aux alentours du square Jacques Franck. La scène a été filmée par une caméra de surveillance : lors de l'attaque, ces jeunes s'en sont pris à la voiture de police et aux policiers qui étaient présents. Un policier a été blessé dans cette attaque. Il a dû être évacué à l'hôpital et aura, sans doute, une incapacité de travail de plusieurs semaines.

 

"Ce sont des faits en lien avec des interventions que nous avons faites dans la journée où nous avons pris à deux reprises un dealer avec un gros montant d'argent et de stupéfiant", explique Jurgen Van Landsheer, chef de la zone de police. "De ce fait, on met la pression sur le business, et nous sommes mal vus dans le quartier".

Plusieurs personnes ont été arrêtées. "On a interpellé quelques personnes dans le cadre des stupéfiants, puis en début d'émeutes, que l'on a pu éviter grâce aux renforts de la police fédérale. Il y a eu également deux interventions administratives et trois judiciaires".

Contexte global difficile

Plusieurs autres faits graves ont eu lieu ces derniers jours, comme des tentatives de mettre le feu à des commissariats. "On a franchi une limite" a expliqué le chef de zone. "Il s'agit clairement de dealer qui veulent intimider la police pour les dissuader de mettre le nez dans leur juteux trafic".

Nos journalistes RTL info sur place, Chantal Monet et Xavier Gérard, ont même expliqué avoir été mis sous pression pour déguerpir, car ils n'étaient pas les "bienvenus". Notre journaliste précise que les trafics ont continué, sous leurs yeux.

"Il y a une volonté de faire la même chose qu'en France peut-être, sauf qu'ici, ce sont juste des policiers qui interceptent des dealers, soit leur travail", explique Jean Spinette, bourgmestre de Saint-Gilles. "Il ne faut pas se laisser avoir : les dealers essaient de créer du mouvement pour pouvoir continuer le trafic tranquillement".

 

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