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L'ONG Oxfam Belgique a mené jeudi, vers 18h00, une action de sensibilisation à la Bourse, dans le centre de Bruxelles. Depuis le toit-terrasse du bâtiment, des centaines de tracts - contenant des ordres d'évacuation inspirés de ceux émis par l'armée israélienne à Gaza - ont été largués à l'adresse des passants.
"Ces ordres d'évacuation émis par l'armée israélienne obligent constamment les familles de Gaza à se déplacer", ont appuyé la quinzaine d'activistes d'Oxfam. Selon l'ONG, les familles gazaouies, dont beaucoup de femmes et d'enfants, ne savent toutefois pas où se diriger la plupart du temps, car les tracts sont imprécis. "Rien n'est sûr à Gaza", a-t-elle insisté. Ces ordres d'évacuation "confus" émis par l'armée israélienne n'aident pas les habitants de Gaza, provoquant au contraire "le chaos et la peur". Quelque 1,9 million de Gazaouis, "soit 90 % de la population totale de la bande de Gaza", ont été déplacés à l'intérieur du pays depuis le 7 octobre 2023. Les ordres d'évacuation obligent également les gens à s'éloigner des rares infrastructures disponibles.
L'organisation exige l'arrêt immédiat des violences dans la bande de Gaza et continue à appeler à un cessez-le-feu entre Israël et la Palestine et, par extension, dans toute la région. "Des chiffres prudents démontrent que plus de 6.000 femmes et 11.000 enfants ont été tués à Gaza par l'armée israélienne au cours des 12 derniers mois", indique l'ONG.
Outre un cessez-le-feu immédiat et permanent, Oxfam exige "la libération de tous les otages et des Palestiniens détenus illégalement, la fin de toutes les livraisons d'armes létales à Israël et le plein accès de l'aide humanitaire à Gaza". "Les pays tiers doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre fin immédiatement à l'occupation israélienne illégale", a conclu Agnès Bertrand-Sanz, responsable de la politique du Moyen-Orient pour Oxfam Belgique.