Partager:
"Je suis innocent", a déclaré Jean-François G., "je n'ai jamais fait de mal à mon ami. On bascule dans l'irrationnel", s'est-il exprimé mardi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. L'ingénieur biochimiste de 33 ans a maintenu ses dénégations. Il conteste avoir tenté d'assassiner son ami Gaël en l'empoisonnant au thallium entre août 2021 et mai 2022. Le tribunal a pris l'affaire en délibéré et prononcera son jugement le 11 décembre à 14h00.
Le prévenu a eu la parole en dernier lieu mardi et a réaffirmé qu'il n'avait pas caché du poison dans la nourriture de son meilleur ami, Gaël, un Ucclois de 31 ans, polyhandicapé depuis les faits. Il a déclaré que certains qualificatifs utilisés par la partie civile, qui l'a notamment décrit comme un "Voldemort de pacotille", était "de la méchanceté gratuite".
Pour son avocate, Me Carine Couquelet, "la présomption d'innocence dans ce dossier a été de la foutaise". Selon elle, il "a été construit sur l'hypothèse de la culpabilité de Jean-François G." uniquement.
Avant cela, la partie civile a répliqué aux arguments développés par la défense mardi matin. Me André Risopoulos a qualifié la thèse selon laquelle Gaël a pu s'empoisonner lui-même comme un "ramassis d'absurdités odieux". Pour l'avocat, il est impensable que la victime, quel qu'ait été son moral à la fin de l'été 2021, a délibérément pris du thallium chez son ami Jean-François pour se faire du mal, sans savoir exactement quelle était cette substance. Par ailleurs, a-t-il développé, cette hypothèse n'explique pas l'empoisonnement qui a continué au printemps 2022 à l'hôpital.