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Aujourd'hui, des réunions particulières ont eu lieu dans le bureau d'Olaf Mertens, directeur d'une école namuroise. Depuis ce matin, les conseils de classe s'enchaînent à distance.
Au menu des discussions : la réussite ou l’échec des 1.200 élèves de l’école. "On était quand même très conscients que, la situation étant exceptionnelle, il fallait peser davantage les décisions", explique Isabelle Godfurnon, professeure de français dans l'établissement namurois. "On a agi en collaboration avec les parents beaucoup plus que d'habitude, en ce qui concerne du moins les redoublements."
Un déclic durant le confinement
Dans cette école, rares sont les redoublements. Le mot d’ordre cette année c’est l’indulgence. En particulier avec les élèves en difficulté. D’autres se sont également révélés pendant le confinement. "Ils ont eu le déclic", raconte Olaf Mertens, le directeur. "Ils se sont mobilisés et ils ont réussi. Ceux-là, on a pu les valoriser et faire en sorte qu'ils puissent progresser."
Le directeur confie également : "On a été beaucoup plus compréhensif, on a fait ce qu'il fallait, et avec le bénéfice du doute, on permet l'élève de s'en sortir. Si la situation était déjà jugée correcte et favorable."
Aucune concertation avec les parents
Et pourtant, ces conseils de classe ne font pas l’unanimité. Certaines associations dénoncent aujourd’hui le manque de dialogue entre les écoles et les parents. "On reçoit énormément de coups de téléphone d'autres associations par rapport à des décisions du conseil de classe qui tombent sans concertation avec les parents", réagit Véronique Dethier de la Fédération des Associations de Parents de l'Enseignement Officiel (FAPEO). "Les parents sont inquiets parce que leurs enfants ont été confinés trois mois, sans retourner à l'école."
La ministre de l’Enseignement a pris connaissance des interpellations mais dit faire confiance aux conseils de classe. Elle précise qu’un recours reste possible pour les parents mécontents.