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Après une année scolaire secouée entre fermetures de classes ou d'écoles, reprises partielles, cours en hybridation, distanciations physiques et règles sanitaires strictes, nombre d'élèves et d'enseignants n'ont pas bien vécu cette situation créée par le Covid.
Excursions annulées, quarantaine à observer, session d’examen supprimée uniquement dans le réseau Wallonie-Bruxelles enseignement, sauf les épreuves certificatives maintenues partout. Les circulaires à répétition et parfois contradictoires ont fatigué les enseignants disent les syndicats CGSP et CSC.
Les élèves du primaire ont assez bien vécu l'année, sauf s'il leur a fallu observer des quarantaines. Les élèves du secondaire ont été stressés cette année, selon le CEF, le comité des élèves francophones. Ce n'était pas une année normale : les plus jeunes ont loupé des bases et les plus âgés ont raté la fin de certaines matières. Cela laissera des traces. La Fapeo, fédération des associations de parents de l'enseignement officiel pointe du doigt les grandes différences et inégalités qui sont apparues entre les écoles en matière d'organisation des cours et des examens.
Les examens
Le réseau Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE, ex-Communauté française) a limité drastiquement les examens de juin pour libérer un maximum de jours à consacrer aux enseignements, à nouveau chahutés cette année par la pandémie de coronavirus.
Le réseau WBE scolarise environ 15% des élèves de l'enseignement obligatoire en Fédération, soit 130.000 enfants. Dans les autres réseaux d'enseignement (communal, provincial ou libre), l'organisation des examens de juin a été moins uniforme. La ministre de l'Éducation Caroline Désir (PS) a appelé les écoles à faire preuve de bienveillance vu l'année scolaire compliquée vécue par les élèves. Au nom du principe de la liberté pédagogique, elle ne peut pas imposer à toutes les écoles de Wallonie et de Bruxelles une même attitude en matière d'examens.
Le bilan
Quel bilan tirer de cette année scolaire encore marquée par le Covid et ses conséquences sur l'organisation des établissements? Romane Hougardy, administratrice du CEF, le Comité des élèves francophones, a répondu à cette question à notre micro: "On a reçu beaucoup de témoignages d'élèves qui étaient en stress et qui avaient des doutes pour la fin de l'année. Une minorité était plus à l'aise. Ce n'était pas une année complète. Ce qu'on a appris comme matière, ce n'est pas une année normale. Cela va laisser des traces pour les plus jeunes qui ont loupé des bases et pour les plus vieux qui auront louper certaines matières", estime-t-elle.
Le bilan de l'année scolaire 2020-2021 par Roland Lahaye, secrétaire générale de la CSC enseignement: "Le matériel a manqué dans certains endroits. Des masques n'ont pas été fournis. Les enseignants conserveront la frustration de n'avoir pas été reconnus comme prioritaires pour la vaccination. Ils ont eu droit à des belles paroles, en le reconnaissant comme essentiels dans la société et au moment où un geste aurait dû être posé dans la société, il ne l'a pas été. Des décisions parfois prises à la dernière minute n'ont pas facilité la vie dans les écoles."
L'enseignement fondamental a-t-il souffert du covid? Un peu moins que le secondaire d'après Joelle Lacroix, secrétaire générale de la FAPEO, la fédération des associations de parents de l'enseignement officiel. "En ce qui concerne l'enseignement maternel et primaire, l'année a été moins chahutée globalement puisqu'ils ont été à l'école tout au long de l'année. Ils ont été préservés. Maintenant ils ont aussi connu des périodes de fermeture de classe et d'école. Evidemment, les parents ont dû faire à des périodes d'incertitudes et d'instabilité, ce qui a dû créer du stress."