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En 2018, 46 procès pour terrorisme se tiendront (ou se sont tenus) dans les cours et tribunaux belges, écrit Le Soir vendredi sur base de données fournies par le parquet fédéral. En tout, 85 prévenus seront jugés dans ces affaires. Les 46 procès recoupent tous les types de préventions liées au terrorisme, de "participation aux activités d'un groupe terroriste" à "financement du terrorisme" en passant par la "tentative d'assassinat" - comme ce fut le cas pour Salah Abdeslam et Sofien Ayari dans le cadre de la fusillade de la rue du Dries. Un nombre important de dossiers s'est amoncelé depuis la vague de départs en Syrie et en Irak de 2013-2015. Par ailleurs, l'embouteillage judiciaire s'est résorbé depuis fin 2015, avec une hausse du nombre de magistrats "terro" entre 2012 et 2016, comme l'explique Thomas Renard, chercheur à l'Institut Egmont, interrogé par Le Soir.
L'héritage de Daesh en Belgique n'est pas pour autant terminé, écrit le quotidien. Car après le procès, vient souvent l'incarcération, puis le défi de la sortie de prison. Entre 230 et 450 prisonniers sont dénombrés dans les différentes prisons du pays, selon les méthodes d'analyse. "Il y a un vrai travail à faire entre la justice, le monde carcéral et les services administratifs et locaux", selon Thomas Renard.