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Prix du carburant, du gaz et l'électricité: les partis changent radicalement de position, que vont-ils décider?

On croyait la sortie du nucléaire acquise, la baisse du diesel enterrée, et qu’il n’y aurait pas un centime de plus d’aide sur les factures d’énergie. Sur ces trois dossiers, la guerre en Ukraine a pourtant réussi en 12 jours, à bousculer les positions au sein du gouvernement fédéral.

Retournement spectaculaire, hier, sur le dossier de l’approvisionnement électrique dans notre pays. Le coprésident d’Ecolo Jean-Marc Nollet et la ministre écologiste de l’énergie du fédéral, Tinne Vanderstraeten ont affiché pour la première fois depuis deux ans, leur ouverture à une prolongation de deux centrales nucléaires.

Raison invoquée pour justifier ce changement : "la nouvelle donne" liée à la guerre en Ukraine. La guerre fait exploser le prix des énergies et augmente notre risque de dépendance énergétique à des pays étrangers. Dans ce contexte, même pour les écologistes, une part de production nucléaire indépendante, même minoritaire, semble plus raisonnable qu’une sortie définitive.

Il y a un mois, c’étaient 3 partis flamands de la coalition Vivaldi qui étaient revenus sur leur position et ouvert la porte à un maintien partiel de l’atome en Belgique.

Au PS, pourtant fervent défenseur de la sortie du nucléaire depuis 6 ans, on se résout également à accepter la prolongation de centrales étant donné le risque de hausse des prix de l’énergie.

Enfin, le MR était seul parti du la Vivaldi jusqu’ici à défendre le maintien de deux réacteurs. Le changement de pied des partenaires de gouvernement accroit encore l’appétit du MR pour le nucléaire : les libéraux francophones comptent demander qu’on tente de prolonger un maximum de réacteurs sur les 7 qui tournent en Belgique aujourd’hui.

La position sur le carburant

Le ministre des Finances avait annoncé un projet de réduction des taxes sur le diesel et l’essence en novembre. Les partenaires de gouvernement avaient recalé l’idée, mais avec la flambée actuelle des prix, le passage symbolique au-dessus des 2 euros le litre, les positions changent radicalement. Le MR veut aussi, comme le ministre Van Peteghem, un cliquet inversé immédiat. Ecolo ne dit plus non et le PS va faire une proposition sur le sujet dans quelques jours.

Quid du prix de l'énergie ?

Ecolo et le PS veulent une baisse de la TVA sur l’électricité et le gaz sans limitation de temps. Le MR n’est pas contre l’idée de ce troisième paquet d’aide aux factures mais le Premier Ministre, lui, temporise : il veut attendre le sommet européen qui doit discuter de ces factures d’énergie jeudi. Il veut aussi que les régions assument leur part d’aide sur ces factures. Plusieurs partenaires de la coalition poussent l’idée d' un troisième plan pour limiter l’impact des hausses de prix de l’électricité et du gaz pour les ménages. Le Premier Ministre ne ferme pas la porte, mais temporise : il veut attendre le sommet européen qui doit discuter de ces factures d’énergie jeudi. Ce sera peut-être pour fin de la semaine prochaine.

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