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Poser un avion par grand vent: pourquoi certains appareils repartent à la dernière minute?

Dennis, juste avant Chiara, deux tempêtes qui ont marqué les esprits avec parfois des images impressionnantes comme celles de ses avions tentant d'atterrir. Ce sont des moments de stress pour les passagers mais aussi et surtout pour les pilotes. Poser un avion par grand vent reste un exercice compliqué, même s'ils sont formés pour ça.

Un atterrissage compliqué en pleine tempête Dennis, cet Airbus A380 avait eu toutes les difficultés à se poser à Londres. Sur ces images, l'avion est en travers de la piste une manoeuvre qui peut paraître étonnante mais le pilote a eu le bon réflexe, il a utilisé la technique du crabe.

"Comme une barque qui traverse une rivière où il y a du courant"

"Si on mettait le nez vers l'entrée de piste, le vent latéral donc le vent qui souffle de droite ou de gauche vous soufflerait et on atteindrait jamais la piste, c'est vraiment comme une barque qui traverse une rivière où il y a du courant", explique Jean De Looze.

Cet ancien pilote a plus de vingt mille heures de vol au compteur. Il a connu lui aussi des atterrissages compliqués à cause du vent, des conditions pas forcément dangereuses mais qui demandent de la concentration.

"Il n'est pas question dans des conditions pareilles d'utiliser le pilote automatique parce qu'on est nettement au-dessus des limites du pilote automatique donc on va piloter à la main et donc ça demande à peu d'habileté ça demande de l' expérience", pointe Jean De Looze.

Annuler l'atterrissage en dernière minute

Autre frayeur ces derniers jours, certains avions ont dû annuler l'atterrissage en dernière minute. Là aussi la manoeuvre est inquiétante, mais elle est tout à fait logique.

"Les conditions deviennent incontrôlables ou bien l'avion descend trop fort, on risque de faire un atterrissage très dur ou bien un crash à l'atterrissage, donc pour éviter ça on repart. Ce n'est pas dangereux mais c' est impressionnant parce que tous les passagers voient qu'on est presque arrivé au sol et tout à coup ils sentent que l'avion repart. On a toujours la possibilité de repartir", souligne l'ancien pilote.

Le vent peut aussi être un allié, il a permis à un pilote de battre un record sur la distance New-York-Londres en 4h56.

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