Partager:
(Belga) Les citoyens disposent d'une grande part de responsabilité dans le contexte des nouvelles mesures d'assouplissement et c'est une bonne chose, a indiqué jeudi le psychiatre Dirk De Wachter à l'agence Belga.
Le gouvernement a autorisé l'élargissement des contacts sociaux et la nouvelle mesure permettant d'inviter jusqu'à quatre personnes chez soi soulève certaines questions, comme pour la sélection des invités ou la situation des personnes seules. "Je ne trouve pas que ce soit une mauvaise chose qu'on donne beaucoup de responsabilité aux citoyens", a souligné Dirk De Wachter, psychiatre et psychothérapeute au Centre Psychiatrique Universitaire (UPC) de la KU Leuven. "La décision relative à la sélection des invités ne peut pas venir de plus haut. C'est très personnel et les gens doivent donc décider cela eux-mêmes. Les citoyens ont déjà démontré qu'ils pouvaient s'en tenir aux règles. Nous verrons donc si nous sommes à la hauteur de cette nouvelle responsabilité." "Chaque situation est différente, c'est ce qui est complexe. Donner plus de liberté est un risque, mais ne pas en donner l'aurait aussi été car la motivation commence à diminuer à vue d'œil. Espérons que ce nouvel assouplissement convienne aux gens. Ne rien faire n'était pas vraiment une option, mais c'était compliqué. En entrouvrant légèrement la porte, on peut déjà voir vers quoi nous allons. Il n'y avait, en fait, aucune alternative." Le psychiatre ne pensait pas, en revanche, que le gouvernement prendrait cette mesure dès maintenant. "Contrairement aux magasins, on ne peut pas contrôler ce qui se passe dans les jardins, sans parler des chambres à coucher. J'étais personnellement relativement pour, mais je ne pensais pas qu'ils oseraient. Ils ont fini par céder, notamment sous la pression du secteur de la santé mentale. Les signaux étaient clairs: les citoyens ne tiennent plus et cela va mener à des problèmes." (Belga)