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C'est la veille de la "rentrée des classes" pour certains élèves, conformément aux mesures de déconfinement prises par le conseil national de sécurité. Premier problème discuté sur le plateau de l'émission: les masques, indispensables pour la reprise des cours demain. "Enfin nous avons reçu des masques prévus. Peut-être pas ceux que nous attendions, parce que ce sont des masques jetables, mais nous avons bien reçu nos masques ce matin", explique Rita-Noël Botte, directrice de l'Institut de la Vallée Bailly.
"Nous avions promis que les masques seraient là ce week-end, et c'est le cas et je m'en réjouis. Ca a vraiment été énormément de travail. C'est vrai qu'il y a eu des couacs, un fournisseur nous a annoncé des retards de livraison. On avait trois lots différents. Un des lots est arrivé en retard et on a trouvé, en dernière minute, des solutions. C'était difficile pour nous d'imposer une reprise, d'imposer des conditions de sécurité et d'hygiène très strictes, tout en vous disant, on ne vous fournit pas le matériel. Je pense que c'était difficile de dialoguer comme ça", réagit Caroline Désir, la ministre de l'enseignement obligatoire en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Certaines communes refusent
Deuxième problème: le refus de certaines communes d'ouvrir leur établissement scolaire. "Il était prématuré de rouvrir nos classes, vu un gros problème, qui est la distanciation sociale. Il était difficile de garantir ça, bon nombre de mesures d'hygiène nous étaient demandées, et c'était infaisable", estime Daniel Stoffels, bourgmestre de Waimes.
Caroline Désir précise que ces refus concernent environ 40 écoles sur 2400, qui ne vont pas ouvrir du tout. "On est autour de 2%. Je ne doute pas qu'il y ait parfois des problèmes d'organisation réels. Dans tous les cas, mon administration a pris contact avec chacun de ces pouvoirs organisateurs, pour voir quels étaient les problèmes".
La ministre a répété qu'elle ne savait pas encore dans quelles circonstances l'école allait reprendre au mois de septembre: "Si on doit encore organiser les choses un peu comme maintenant, avec une présence physique et de l'enseignement à distance, on va devoir trouver des solutions".
"Vu tout ce qu'on voit"
Troisième problème pour la reprise des cours : les parents qui ne veulent pas remettre leurs enfants à l'école. "Je pense que vu tout ce qu'on voit, qu'ils ne pourront pas aller dans la cour, approcher leurs camarades de classe… ça peut un peu les traumatiser", estime une mère.
Les réseaux indiquent une participation de 50, peut-être 60% des élèves en 6e primaire, précise la ministre. "La peur est très présente, côté francophone. Il faut continuer à essayer de rassurer un maximum les parents, et on doit, petit à petit, rassurer et montrer que toutes les conditions de sécurité et d'hygiène sont réunies, et qu'on ne prendra pas de risque avec la santé de leurs enfants".
Demain, 120.000 élèves de sixième primaire et des classes de rhéto pour le secondaire reprennent le chemin des cours, maximum deux jours par semaine et par petits groupes. Il n'y a aucune obligation de revenir à l'école.