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"Cette décision historique marque un véritable tournant. Nous créons plus de capacité de retour que jamais et pouvons faire un pas de géant dans la politique de retour de notre pays", souligne le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Sammy Mahdi (CD&V).
Les trois nouveaux centres pour migrants illégaux se situent à Jumet (près de Charleroi), à Zandvliet (près d'Anvers) et à Jabbeke (près de Bruges), ce dernier remplacera d'ailleurs l'actuel centre fermé de Bruges. Et un autre situé à Steenokkerzeel (Zaventem), un centre de départ "de court séjour" : les personnes n'y resteront idéalement qu'un jour ou deux pour permettre un retour rapide dans le pays d'origine.
Le gouvernement fédéral a approuvé rapidement le marché public pour le développement de ce projet.
La Belgique compte 6 centres fermés d'une capacité maximale de 751 places. Avec la construction de trois nouveaux centres et de ce centre de départ, la capacité totale passera à 1.145 places, soit près de 400 supplémentaires par rapport à aujourd'hui.
"Les nouvelles places seront affectées en priorité au retour des personnes en séjour irrégulier qui représentent un danger pour l'ordre public ou causent des nuisances. Au cours des 5 dernières années, il y a eu en moyenne plus de 30.000 interceptions d'étrangers sans papiers par la police chaque année". Environ 24.000 reçoivent l'ordre de quitter le territoire.
Ecolo, pourtant dans la majorité fédérale, ne semble pas d'accord : "Je ne veux pas des places en centres fermés pour des personnes qui majoritairement n'ont rien fait. Je veux des places pour les demandeurs d'asile qui dorment dehors depuis des semaines dans la rue", a tweeté le député fédéral Ecolo Simon Moutquin, exprimant sa "honte".