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Nouvelle journée d'embolie du trafic transmanche autour de Calais

Des poids-lourds immobilisés sur des km, des dizaines de migrants saisissant l'occasion pour tenter de monter à bord: pour la deuxième journée consécutive, l'anticipation du Brexit a provoqué jeudi une embolie du trafic transmanche autour de Calais.

A la mi-journée, 6km de bouchons s'étaient formés aux abords du tunnel transmanche, tandis que les files s'étiraient sur 7km sur l'autoroute dans le Dunkerquois, a indiqué la préfecture du Nord.

Au lendemain d'une journée "de record absolu", avec près de 9 000 poids-lourds à l'export, et à peu près autant dans l'autre sens, les autorités anticipaient pour jeudi un flux d'"entre 7 500 et 8 000 camions" pour le seul export, a affirmé à l'AFP Paul-François Schira, sous-préfet en charge du Brexit.

A comparer avec 12.000 par jour en moyenne annuelle dans les deux sens.

Dans la matinée, la situation était "très complexe à gérer", car de nombreux poids-lourds n’ayant pas pu embarquer mercredi "se sont stationnés à proximité et se sont précipités pour tenter d'embarquer ce matin", ce qui "a immédiatement généré un embouteillage sans qu’on puisse réguler l'afflux", a détaillé M. Schira.

Les retards ont été aggravés par les tentatives de migrants de s'infiltrer dans les remorques, comme à chaque fois que des bouchons se forment aux abords des terminaux transmanche.

"Du fait de cette situation, la police aux frontières et la border force contrôlent 100% des poids-lourds", a relevé le sous-préfet. A la mi-journée, Eurotunnel annonçait ainsi "près de 8h d'attente". Mercredi, "il y a eu plus de 2 300 interventions par les CRS sur l'autoroute pour empêcher les migrants de monter dans les camions ou les faire descendre".

Dès lundi, le préfet des Hauts-de-France, Michel Lalande avait mis en garde contre une "semaine difficile avec des flux extrêmement importants", car, alors que les industriels et entreprises des deux côtés constituent des stocks en anticipation de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, "c'est l'Europe entière qui commerce avec le Royaume-Uni qui passe par la Manche".

A court terme toutefois, "parce que tout ce qui aura dû être vendu l'aura été", selon lui, la ruée pré-Brexit fait espérer un mois de janvier plus calme, un reflux bienvenu pour roder les nouveaux mécanismes douaniers.

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