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Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a souligné mercredi que les millions d'euros de promesses de dons annoncées par plusieurs familles françaises fortunées pour reconstruire Notre-Dame, "ça montre aussi les inégalités" en France.
"Vous voyez qu'il y a des milliardaires qui ont beaucoup, beaucoup d'argent" et "en un clic, 200 millions, 100 millions, ça montre aussi les inégalités, ce que nous dénonçons régulièrement, les inégalités dans ce pays", a déclaré M. Martinez sur Franceinfo.
"J'aimerais connaître la position des salariés des groupes que dirigent ces PDG, à qui on dit +vous coûtez trop cher+, +il n'y a pas d'argent pour vous augmenter+. Il faut aussi de la mesure" car "la misère sociale, ça continue, les drames sociaux, ça continue", a-t-il ajouté.
"S'ils sont capables de donner des dizaines de millions pour reconstruire Notre-Dame, qu'ils arrêtent de nous dire qu'il n'y a pas d'argent pour satisfaire l'urgence sociale (...). Il y a aussi besoin de mesures pour régler l'urgence sociale", a insisté M. Martinez.
Ces millions d'euros de dons, "c'est la démonstration que certains dans ce pays sont très, très, très riches et que la question du partage des richesses, elle est posée plus que jamais", a poursuivi le responsable de la CGT. "Et pourquoi on ne remet pas l'impôt sur la fortune?", a-t-il lancé.
Au-delà de "cette question exceptionnelle de l'incendie de Notre-Dame", M. Martinez a jugé qu'"il y a besoin d'une autre politique publique" pour la culture "et le patrimoine, c'est la culture".
De son côté, la CGT n'a "pas prévu" de donner pour Notre-Dame car le syndicat "contribue plus sur des actions sociales", comme pour aider "des enfants défavorisés" à partir en vacances, "mais je pense que les militants de la CGT le feront", a indiqué M. Martinez.
Notre-Dame, c'est "un magnifique monument, symbole de Paris et de la France", "une œuvre culturelle" et "pour nous, les syndicalistes", c'est "aussi l'image du travail", avec l'intervention de "divers corps de métiers" et de "travailleurs qui venaient de différents pays d'Europe", a noté le leader de la CGT.