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Avant d'arriver au poste frontière de Zosin, c'est toujours le même paysage: des véhicules garés sur des centaines de mètres, un va-et-vient incessant de bénévoles, de proches ou de réfugiés qui viennent de traverser.
Sur place, notre équipe rencontre Alla. Elle attend depuis seize heures sa fille et ses deux petits-enfants. "Il y a aussi des amis. En tout, ils sont quatre adultes et douze enfants", nous confie-t-elle. Après une vingtaine d'heures d'attente, debout dans le froid, elle retrouve ses proches.
Les gens qui ne paient pas sont délaissés derrière
Vingt heures pour passer une frontière! Pour certains, c'est la délivrance. Mais des milliers d'autres sont encore bloqués en Ukraine.
Nicolas, que nous avons interrogé sur place, ne comprend pas pourquoi c'est si lent. Il attend sa femme et sa belle-mère, toujours dans la file de l'autre côté. "J'ai entendu que du côté ukrainien, ils demandent à être payés pour entrer dans les bus pour avoir la priorité. Les gens qui ne paient pas sont délaissés derrière. Il n'y a personne qui les aide. Il n'y a pas de nourriture, les toilettes j'imagine qu'ils font dans un coin", décrit Nicolas, d'après ce que sa compagne lui a expliqué.
Des bénévoles autorisés à fournir des provisions dans la zone frontière
Alors, pour que ces familles puissent manger, boire, se réchauffer, des bénévoles s'activent pour leur faire parvenir tout ce qui est possible de caser dans une voiture ou une camionnette. "Nous avons reçu la permission de pouvoir rentrer dans la zone frontière pour pouvoir amener aux réfugiés tout ce qui arrive ici comme dons d'un peu partout en Europe", indique une bénévole qui parle anglais.
Apporter ce qu'ils peuvent, mais aussi un peu de réconfort. Rendre l'attente dans le froid moins insupportable, avant de pouvoir enfin se retrouver, s'étreindre et espérer un jour meilleur.