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Un réseau de sites pro-chinois accusé de propager de la désinformation en Belgique

Un réseau d'au moins 123 sites d'informations pro-chinois a diffusé des articles comprenant des attaques à l'encontre d'opposants chinois dans une trentaine de pays, dont la Belgique. Le groupe de recherche canadien The Citizen Lab a révélé mercredi ce réseau de désinformation.

Les chercheurs de l'université de Toronto ont dressé une liste de sites se faisant passer pour des médias locaux. Selon le groupe The Citizen Lab, ces sites sont gérés par l'entreprise chinoise de relations publiques Haimai. Parmi des centaines d'articles, on peut y lire des messages critiquant des personnalités qui s'opposent aux autorités chinoises. Des théories du complot préjudiciables aux États-Unis et leurs alliés ont également été publiées, rapportent les chercheurs.

The Citizen Lab appelle cette opération "Paperwall" et affirme que les sites sont déguisés en sites d'information locaux. Un site actif en Belgique, sous le nom de domaine boicpost.com, présente ainsi des articles provenant de l'agence Belga ou des médias néerlandophones Het Nieuwsblad, Het Laatste Nieuws ou De Standaard, entre autres. Le site récupère ces articles locaux grâce à une technique appelée "scraping". Ces publications sont mêlées à des reportages des médias d'État chinois, des publireportages et de la désinformation.

Les premiers noms de domaines autour de cette opération ont été enregistrés en 2019, les derniers en 2023. Bien que l'influence des sites soit "négligeable" jusqu'à présent, les chercheurs parlent d'un "risque accru" à l'avenir.

"Paperwall" a opéré dans trente pays d'Europe, d'Asie et d'Amérique latine. Des experts préviennent dans le rapport de The Citizen Lab que les détracteurs de la Chine critiqués sur ces sites peuvent subir de graves répercussions, notamment du harcèlement en ligne.

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