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Un faux pansement sur l'oreille "en l'honneur" de Donald Trump: le nouveau signe de ralliement des militants républicains

Choisi par Donald Trump pour le seconder dans la campagne, l'atypique sénateur J.D. Vance a éreinté mercredi le bilan de Joe Biden, condamné les médias et loué le courage de son mentor, peu avant de passer son grand oral à la convention de Milwaukee. Lors de ce troisième jour de la convention républicaine, des militants ont par ailleurs porté des t-shirts avec l'image de Donald Trump le poing levé et arborent même des bandages sur l'oreille droite.

Revenant sur la récente tentative d'assassinat du candidat républicain, l'homme de 39 ans a confié avoir été "terrifié à l'idée de perdre un grand président", Donald Trump ayant été légèrement blessé par un tireur samedi lors d'un meeting de campagne.

"Et alors bien sûr il se relève une minute plus tard, après qu'ils lui ont tiré dessus --ils lui ont littéralement tiré dessus-- et il lève son poing en l'air et il lance +Battez-vous!+, +Battez-vous!+, +Battez-vous!+. Il électrise la foule", a relaté J.D. Vance, que l'on a pour l'instant très peu vu s'exprimer publiquement.

Il a ensuite critiqué les "mensonges" des médias et dénoncé la hausse du coût de la vie, imputable selon lui au "régime de Biden-Harris".

"Débarrassons-nous d'eux et ramenons Donald Trump à la Maison Blanche", a conclu l'élu de l'Ohio, appelé à devenir vice-président si le milliardaire remporte l'élection du 5 novembre.

Ces remarques n'étaient qu'un hors-d'oeuvre, M. Vance devant prononcer un discours à 21H30 (02H30 GMT jeudi) devant les médias du monde entier, lors d'une nouvelle soirée en prime-time de la grand-messe du parti.

Auteur d'une biographie best-seller décrivant l'Amérique rurale et désindustrialisée des oubliés, il a été propulsé sur le devant de la scène quand Donald Trump a annoncé lundi le choisir comme colistier pour la course à la Maison Blanche.

Fidèle parmi les fidèles 

Pour un candidat à la présidentielle, ce choix répond souvent à l'objectif de séduire de nouveaux électeurs, ou de compenser des faiblesses identifiées en termes d'image ou de programme.

J.D. Vance, élu antisystème issu d'un milieu modeste, au parcours singulier puisqu'il a aussi bien fait carrière dans l'armée que dans la Silicon Valley, devrait rassurer les électeurs les plus à droite du parti, tandis que Donald Trump tente des percées parmi les modérés.

Au Sénat américain, ce grand brun au regard bleu perçant s'est illustré par son opposition farouche à l'aide à l'Ukraine, exigeant que ces fonds soient plutôt alloués à la lutte contre l'immigration illégale.

Si Donald Trump, 78 ans, est élu, J.D. Vance fera aussi circuler un courant de jouvence à la Maison Blanche puisqu'il deviendra le troisième plus jeune vice-président de l'histoire des Etats-Unis.

Mais une qualité a peut-être compté plus que tout pour expliquer sa sélection par le candidat républicain: la loyauté.

Même s'il s'est montré par le passé très critique de Donald Trump -- jusqu'à le comparer à Hitler dans des messages privés -- J.D. Vance a effectué un revirement complet pour s'imposer comme l'un des défenseurs les plus ardents du milliardaire et de son idéologie MAGA, "Rendre sa grandeur à l'Amérique".

Comme Donald Trump, les délégués portent un pansement à l'oreille

Parmi les délégués qui l'écouteront, certains ont décidé symboliquement de porter sur l'oreille un faux bandage blanc imitant celui de Donald Trump.

"Je le fais pour rendre hommage au président Trump et au sacrifice qu'il effectue pour notre pays", confie Joe Neglia, délégué de l'Arizona.

Mais le point d'orgue de cette réunion, minutieusement chorégraphiée, viendra jeudi quand Donald Trump acceptera formellement l'investiture de son parti.

L'occasion d'une fête spectaculaire, ponctuée par le traditionnel lâcher de milliers de ballons rouges, blancs et bleus.

Cela sera la première fois que le républicain parlera sur scène depuis qu'il a échappé à cette tentative d'assassinat.

A peine la convention terminée, Donald Trump s'envolera samedi pour le Michigan où il tiendra un meeting de campagne, une semaine exactement après l'attaque.
 

 

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