Partager:
À l'échelle mondiale, quelque 181 millions d'enfants de moins de 5 ans - soit un sur quatre - vivent dans une situation de pauvreté alimentaire sévère, laquelle leur fait courir un risque 50% supérieur de souffrir d'émaciation, soit une forme potentiellement mortelle de malnutrition, indique un nouveau rapport publié jeudi par l'UNICEF.
Le rapport analyse pour la première fois dans près de 100 pays les causes et les conséquences des privations nutritionnelles chez les jeunes enfants, toutes tranches de revenu confondues, et alerte sur le fait que des millions d'enfants de moins de 5 ans sont dans l'incapacité de consommer, faute d'y avoir accès, les aliments nutritifs et diversifiés dont ils ont besoin pour grandir et se développer de manière optimale.
Selon le rapport, près de la moitié (46%) des enfants en situation de pauvreté alimentaire sévère sont issus de ménages à revenu faible. Les 54% d'enfants restants (soit 97 millions) sont issus de ménages plus aisés, chez lesquels la pauvreté alimentaire durant la petite enfance résulte d'un environnement alimentaire inadéquat et de mauvaises pratiques nutritionnelles.
À l'échelle mondiale, 20 pays concentrent à eux seuls 65% des 181 millions d'enfants vivant dans une situation de pauvreté alimentaire sévère. L'Asie du Sud et l'Afrique subsaharienne abritent respectivement environ 64 millions et 59 millions d'enfants concernés.
Pour mettre fin à cette situation, l'UNICEF appelle l'ensemble des acteurs concernés à prendre de toute urgence des mesures visant à transformer les systèmes alimentaires pour faire en sorte que les aliments nutritifs, diversifiés et sains soient financièrement abordables.
Cela passe également par une mobilisation des systèmes de santé pour fournir des services nutritionnels essentiels afin de prévenir et traiter la malnutrition durant la petite enfance ainsi que par une activation des systèmes de protection sociale pour remédier à la pauvreté monétaire, conclut l'organisation humanitaire onusienne.