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Six personnes ont été blessées, dont 4 enfants, dans le nord de Gaza, après qu'un centre de vaccination a été "touché" par une attaque. Il s'agissait d'un centre de vaccination contre la polio, où une pause humanitaire avait été convenue.
Le chef de l'Organisation mondiale de la Santé a annoncé que "six personnes, dont quatre enfants, ont été blessées" après qu'un centre de vaccination contre la polio a été "touché" samedi dans le nord de la bande de Gaza.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus n'a pas précisé la nature exacte de "l'attaque", ni qui en était à l'origine.
"Le centre de soins de santé primaires de Cheikh Radouane, dans le nord de Gaza, a été touché aujourd'hui alors que des parents amenaient leurs enfants à la vaccination contre la polio, dans une zone où une pause humanitaire avait été convenue pour permettre la poursuite de la vaccination", a-t-il écrit sur X.
Un membre de la Défense civile de Gaza a pour sa part affirmé qu'au moins trois personnes avaient été blessées par les débris d'un missile tiré par un drone israélien sur un mur du centre de soins, situé à l'ouest de Gaza-ville.
Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a démenti avoir tiré sur le centre de vaccination.
"Un premier examen (des accusations) a déterminé que l'armée n'avait pas mené de frappe sur cette zone au moment indiqué", a-t-elle dit dans un communiqué, soulignant qu'elle avait participé à la coordination de la campagne de vaccination.
Cette campagne a repris ce samedi dans le nord de la bande de Gaza, actuellement le théâtre d'intenses opérations militaires israéliennes.
L'OMS et l'agence de l'ONU pour l'enfance (Unicef) ont été assurés que les zones dédiées à la vaccination, où les parents peuvent amener leurs enfants pour recevoir la deuxième dose du vaccin oral, étaient sanctuarisées.
Selon l'OMS, quelque 119.000 enfants dans le nord attendent leur deuxième dose de vaccin pour les protéger de cette maladie qui peut laisser de graves séquelles.
L'OMS a lancé une campagne de vaccination à Gaza le 1er septembre, après la confirmation du premier cas de polio depuis 25 ans dans le territoire palestinien assiégé par Israël. C'est le seul cas détecté pour le moment, mais la dangerosité de la maladie a poussé à agir vite.
Le Dr Tedros a jugé que "cette attaque, pendant une pause humanitaire, met en péril le caractère sacré de la protection sanitaire des enfants et peut dissuader les parents d'amener leurs enfants se faire vacciner". "Ces pauses humanitaires vitales doivent être absolument respectées. Cessez-le-feu !", a-t-il lancé.
Les autorités sanitaires estiment que 90% des enfants doivent être vaccinés pour empêcher la maladie de se propager.
Une première série de vaccinations avait été achevée avec succès début septembre.
Plus de 560.000 enfants de moins de 10 ans avaient reçu une première dose durant le premier cycle de vaccination.
Le Dr Tedros avait alors salué un "succès massif".
Les autorités sanitaires s'étaient félicitées du déroulement de l'opération qui avait même pris des allures festives, avait raconté le responsable de l'OMS pour le territoire palestinien de Gaza, le docteur Rik Peeperkorn.
Les parents et les enfants -souvent vêtus de leurs plus beaux habits- avaient profité de ces brefs moments de répit dans une guerre qui dure depuis plus d'un an.
La deuxième partie de la campagne de vaccination - essentielle pour renforcer l'immunité - a commencé comme prévu le 14 octobre, d'abord dans le centre de Gaza, puis dans le sud.
Mais l'OMS avait indiqué la semaine dernière avoir été contrainte de reporter la phase finale dans le nord en raison des combats. Elle a finalement redémarré samedi.
Selon l'organisation, 452.000 enfants ont déjà été vaccinés dans le centre et le sud de la bande de Gaza.