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Au moins 134 personnes ont péri au Soudan dans les combats qui font rage depuis plus de deux semaines dans la ville d'El-Facher, selon un bilan actualisé fourni dimanche par l'ONG Médecins sans Frontières (MSF), qui rapporte la mort d'un de ses employés.
Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d'une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo.
Le 10 mai, des combats intenses ont éclaté El-Facher, seule capitale des cinq États du Darfour à échapper au contrôle des FSR, jusqu'ici épargnée par les combats.
Dimanche, MSF a annoncé la mort d'un des "gardiens" affectés à sa pharmacie, tué la veille "quand les bombardements ont touché sa maison". Transporté au Southern Hospital, seul établissement hospitalier opérationnel à El-Facher, il a succombé à ses blessures.
C'est dans cet hôpital bénéficiant du soutien de MSF que "979 blessés ont été soignés depuis le début des combats il y a plus de deux semaines", indique l'organisation dans un communiqué. "Le bilan des décès a atteint les 134, signe de la violente intensité des combats", poursuit MSF.
Mais ce bilan pourrait en réalité s'avérer bien plus élevé: les habitants sont dans l'incapacité de se déplacer pour des soins d'urgence en raison des affrontements, frappes d'artillerie et bombardements aériens de l'armée.
Par ailleurs, au Kordofan-Nord, autre région soudanaise en proie à des combats, un volontaire du Croissant-Rouge a été tué vendredi par balle alors qu'il était en mission, selon le Comité international de la Croix-Rouge.
Le conflit au Soudan a déjà fait des dizaines de milliers de morts. À el-Geneina, capitale du Darfour-Ouest, 10.000 à 15.000 personnes ont été tuées, selon l'ONU, et près de neuf millions de personnes ont été déplacées par les violences.