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La guerre en Ukraine, va-t-elle bientôt prendre fin ? C'est en tout cas ce qu'espère le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il est en visite aux États-Unis pour s'exprimer à l'ONU et rencontrer Joe Biden à qui il va présenter son plan de la victoire. Une victoire liée à une augmentation de l'aide militaire venue de l'OTAN. Par ailleurs, il a accusé Vladimir Poutine de planifier des attaques contre les infrastructures nucléaires de l'Ukraine et a répété que son pays n'accepterait jamais un accord de paix avec Moscou qui lui soit imposé par les grandes puissances.
Il ne doute de rien, Volodymyr Zelensky, ou du moins il en donne l'apparence. Il déclare à qui veut l'entendre que la guerre en Ukraine va prendre fin beaucoup plus vite qu'on ne le pense. Il a en effet un grand projet qui, selon lui, devrait contraindre Vladimir Poutine à la négociation. Des éléments de son plan ont fuité dans la presse britannique. Et on peut résumer simplement son message aux Occidentaux par "Aidez-moi, aidez-moi, aidez-moi". Cette guerre ne peut se terminer, dit-il, que par une paix juste grâce à des efforts internationaux.
Adhérer à l'OTAN
Le plan de victoire de l'Ukraine sera sur la table de tous nos alliés. Son souhait principal serait de pouvoir adhérer à l'OTAN immédiatement mais ce n'est pas possible. La procédure est longue et complexe, comme pour entrer dans l'Union européenne. Une autre de ses ambitions. Il va donc plaider à New York pour un accord qui ferait de l'Ukraine un partenaire privilégié de l'Alliance.
Il voudrait que Kiev puisse bénéficier de l'article 5 du traité qui stipule qu'en cas d'attaque, tous les alliés viennent au secours du pays agressé. En clair, cela signifierait que tous les membres de l'OTAN, dont les États-Unis, mais aussi la Belgique, entrent en guerre contre la Russie. Une hypothèse très peu probable.
Frapper la Russie avec des armes occidentales
Il y a dans son plan des propositions plus raisonnables. Il va demander l'autorisation de frapper la Russie avec des armes occidentales à longue portée, ce qui, selon lui, serait susceptible de changer le cours de la guerre. Et ça, c'est possible.
Il va également solliciter une nouvelle aide financière pour soutenir l'économie ukrainienne durement impactée par le conflit. Il n'est pas évident qu'il l'obtienne. Depuis février 2022, l'Ukraine a reçu 300 milliards d'euros de la part des Occidentaux. Fin avril, la Chambre des représentants américaine a encore débloqué 60 milliards de dollars, soit 55 milliards d'euros. Il n'est pas sûr que les États-Unis soient prêts à mettre de nouveau la main à la poche.
Des garanties de sécurité à l'épreuve de Donald Trump
Le président ukrainien espère également que Joe Biden, qu'il va rencontrer aujourd'hui, lui accordera "des garanties de sécurité à l'épreuve de Donald Trump". On sait qu'en cas de réélection, Trump proposerait une négociation immédiate à Poutine, quitte à lui abandonner les territoires conquis. Un scénario inacceptable pour Zelensky.
Mais Joe Biden ne peut pas s'engager sur la politique qu'appliquerait son successeur, quel qu'il soit. Bref, le président ukrainien a beaucoup de demandes, mais il ne recevra pas forcément toutes les réponses.