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Kamala Harris, est désormais officiellement investie comme la candidate démocrate à la présidentielle de novembre. Dans le même temps, Donald Trump a appelé, hier, plusieurs chaînes de télévision pour réagir et critiquer les positions de sa rivale. Bref, la bataille politique s'annonce rude.
"Au nom du peuple, au nom de tous les Américains, peu importe leur parti, leur race, leur genre, au nom de ceux qui travaillent dur, poursuivent leurs rêves, veillent les uns sur les autres, au nom de tous ceux dont l'histoire ne peut s'écrire que dans la plus grande nation du monde, j'accepte votre nomination pour devenir présidente des États-Unis". Cette phrase figurera peut-être un jour dans les livres d'histoire. Elle marque officiellement le début de la campagne démocrate, même si la désignation de Kamala Harris ne faisait aucun doute.
Donald Trump ne s'y est pas trompé qui, quelques minutes, à peine, après la fin du discours, a appelé deux chaînes de télévision marquées à droite pour reprendre l'initiative.
D'abord, il a estimé que la candidate n'avait évoqué aucun sujet important, comme les taux d'intérêt, la Chine, la fracturation hydraulique, la délinquance, la pauvreté, le déficit commercial, le trafic d'enfants et de femmes, la drogue, etc.
Ensuite, il a proclamé qu'il était le vrai candidat des minorités. "J'ai du succès chez les Hispaniques, j'ai du succès chez les hommes noirs, j'ai du succès chez les femmes". Cette prontitude à réagir montre bien que Kamala Harris a marqué cette nuit, ses premiers points.
Durant 45 minutes, elle a détaillé un ambitieux programme qui doit ringardiser le leitmotiv de Donald Trump sur le retour d'une grande Amérique. "Je serai une présidente qui nous rassemble autour de nos plus hautes aspirations. Une présidente qui dirige et écoute, qui est réaliste, pratique, qui a du bon sens et qui se bat toujours pour le peuple américain. Cette élection n'est pas seulement la plus importante de nos vies, c'est l'une des plus importantes de la vie de notre nation. Les conséquences du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche seraient extrêmement graves".
Sur le plan international, elle a été très claire. Elle maintiendra le soutien des États-Unis à Israël, tout en plaidant pour la faculté du peuple palestinien à exercer son droit à la dignité, à la sécurité, à la liberté et à l'autodétermination.
Et sur l'Ukraine, elle affirme qu'elle restera aux côtés de Kiev et des alliés de l'OTAN alors que Trump menace régulièrement de quitter l'organisation.
Le congrès s'est conclu dans l'allégresse au son de chansons de Stevie Wonder et d'Aretha Franklin.
Les choses sont claires. Le 5 novembre, les électeurs devront choisir entre deux Amériques très différentes.