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Un tribunal du Salvador a acquitté vendredi six anciens guérilleros, dont cinq actuels défenseurs de l'environnement qui dénonçaient un procès politique en raison de leur engagement contre l'exploitation minière.
Les procureurs avaient requis jusqu'à 36 ans de prison pour les anciens membres du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN), poursuivis pour le meurtre en 1989 d'une femme que, selon l'accusation, ils considéraient être une "informatrice de l'armée".
Mais "l'action pénale a été classée sans suite sur prescription de l'acte" et le tribunal a décidé "que six des accusés devaient être libérés immédiatement", a déclaré à l'AFP l'avocate de la défense, Me Carolina Herrador.
Le tribunal de Sensuntepeque, à 80 km au nord-est de San Salvador, a maintenu les mandats d'arrêt contre deux autres suspects en fuite, a-t-elle ajouté.
"Nous n'avons jamais eu de doute sur notre innocence. Aujourd'hui, nous sortons la tête haute", a déclaré à l'AFP Pedro Rivas, l'un des ex-accusés.
Les cinq écologistes ont fait campagne pour l'interdiction de l'exploitation des mines de métaux actée en 2017, mais sur laquelle les ONG craignent que le président salvadorien Nayib Bukele ne souhaite revenir.
Durant les débats, la défense a toujours plaidé un "détournement du système judiciaire" pour mettre hors circuit des défenseurs de l'environnement.
David Morales, de l'organisation non-gouvernementale Cristosal, a déclaré à l'AFP que toute cette affaire était motivée par de "puissants intérêts politiques et économiques" visant les opposants à l'exploitation minière.
Le conflit au Salvador entre l'armée et les guérillas, qui s'est terminé après une médiation de l'ONU, a fait 75.000 morts et plus de 7.000 disparus.