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L'armée israélienne a affirmé mardi que ses munitions utilisées dimanche pour une frappe sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ne pouvaient pas avoir "à elles seules" provoqué l'incendie ayant fait ce jour-là, selon les autorités locales, 45 morts dans un camp de déplacés.
"Nos munitions, à elles seules, n'ont pas pu provoquer un incendie de cette ampleur", a dit le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne en évoquant les premiers éléments de l'enquête que l'armée dit mener sur cette frappe qui a choqué la communauté internationale.
Les soldats israéliens mènent depuis début mai une opération terrestre à Rafah, affirmant vouloir y éliminer les derniers bataillons du Hamas, qui a entraîné la fermeture du passage frontalier avec l'Egypte, vital pour l'acheminement de l'aide humanitaire.
Depuis, "toutes les évacuations médicales ont brusquement cessé", signifiant que davantage de personnes meurent dans l'attente de soins, a déclaré mardi la porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Un correspondant de l'AFP a signalé aussi des bombardements et des tirs dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire. Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré au moins 46 morts en 24 heures à travers la bande de Gaza.
Après la frappe de dimanche, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a regretté "un accident tragique". Les Etats-Unis se sont dits "bouleversés".
"Je condamne les actions d'Israël qui ont tué de nombreux civils innocents qui cherchaient seulement à se protéger de ce conflit meurtrier (...) Ces horreurs doivent cesser", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
L'ONU a demandé une enquête "complète et transparente" sur ce bombardement.
La Défense civile palestinienne avait fait état de nombreux corps "carbonisés et démembrés" dans l'incendie qui a ravagé le camp de déplacés de Barkasat, géré par l'Unrwa.