Avec l'aide de Michel Liégeois, professeur à l'UCLouvain, nous répondons à 5 questions très concrètes, essentielles pour comprendre l'actuelle recrudescence du conflit entre Israël et la bande de Gaza. Autant de clés pour essayer de mieux cerner une situation très complexe, ayant déjà des décennies d'histoire.
Par certains, le Hamas est considéré comme un état terroriste ; mais cette appellation, tous ne lui donnent pas. D'un point de vue légal, il n'existe aucune définition des termes état terroriste, qui puisse permettre d'en qualifier un pays. En conséquence, les pays ont décidé de créer leurs propres définitions. Pour la Belgique, elle définit par infractions terroristes les actes qui, de par leur nature ou leur contexte, peuvent porter gravement atteinte à un pays ou à une organisation internationale. De plus, ces actes sont commis intentionnellement dans le but d'intimider gravement une population ou de contraindre indûment des pouvoirs publics ou une organisation internationale à accomplir ou à s'abstenir d'accomplir un acte, ou de gravement déstabiliser ou détruire les structures fondamentales politiques, constitutionnelles, économiques ou sociales d'un pays ou d'une organisation internationale.
Depuis quand ?
"La qualification d'organisation terroriste ne répond pas à des critères universellement reconnus", confirme Michel Liégeois, professeur à l'UCLouvain. "Il en résulte que certains Etats (surtout occidentaux) qualifient le Hamas comme tel alors que d'autres s'en abstiennent. Dans le cas du Hamas, c'est l'utilisation de la technique des attentats suicide contre des civils entre 1993 et 2005 qui est l'origine de cette qualification".

Je ne crois pas qu'il faille des clés pour comprendre. Quand on assassine des parents devant leurs enfants ou que l'on place un bébé dans un four, la qualification de ce groupe est évidente. On assiste simplement à une montée exponentielle des actes de cruauté. Sans prendre parti pour un camp ou l'autre, ce n'est pas difficile à comprendre.