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"Si j'avais été alertée...": Céline Tellier se défend au Parlement wallon sur le dossier PFAS

La ministre wallonne de l'Environnement, Céline Tellier, répondait aux questions des députés wallons ce mardi midi à propos du taux élevé de PFAS découvert dans l'eau courante de plusieurs communes

 

Devant le Parlement wallon, Céline Tellier a indiqué ne pas avoir été mise au courant qu'il pouvait y avoir un risque pour la santé dans le dossier PFAS. "Si j'avais été alertée d'un risque avéré pour la santé des personnes, j'aurai exigé que des solutions alternatives soient trouvées en attendant la résolution du problème", dit-elle." Car je suis profondément attachée au principe de précaution et je l'ai toujours été . C'est comme ça que j'ai toujours travaillé depuis que j'ai pris mes fonctions en septembre 2019."

"Je n'ai cessé de penser aux citoyens qui se sentent inquiets, en colère ou en perte de confiance concernant la qualité de l'eau consommée et qui ont peur d'avoir sans le savoir pris un risque pour leur santé", a-t-elle ajouté.  

Céline Tellier indique qu'on entendra encore parler des PFAS: "Je n'ai aucun doute sur le fait que nous allons encore en découvrir chez nous mais aussi partout ailleurs", dit-elle. "Aucun coin de la planète n'est aujourd'hui épargné par ces PFAS. C'est une conséquence de choix économiques et sociétaux réalisés ces dernières décennies. C'est une famille de substances particulièrement vicieuse avec une très grande présence dans notre environnement."

Durant sa défense, elle a notamment évoqué le mail reçu le 10 janvier 2022 par l'un de ses collaborateurs. "Ce message brut traité par mon conseiller ne contenait aucun message d'alerte particulier; juste une transmission d'informations. Il n'est pas remonté au sein de mon cabinet. Aucun courrier d'alerte n'a été adressé, ni par l'administration, ni par la Société wallonne des eaux (SWDE). Et le commissaire du gouvernement à la SWDE n'a pas non plus été informé. Il ne le sera qu'en mai 2023, quand les valeurs reviendront sous les normes", a-t-elle assuré.  

La ministre a ensuite justifié la fin du détachement du conseiller concerné. "Ce n'est pas pour chercher un coupable", a-t-elle dit. "Ma vision est de respecter la légalité mais aussi d'aller plus loin en matière de vigilance. Mon conseiller n'a pas été alerté, ni par l'administration, ni par la SWDE, d'un risque d'une menace imminente pour la santé. Mais lorsqu'on travaille dans un cabinet ministériel, on doit aller plus loin que cette approche légaliste; on doit être doté d'une vigilance politique. J'ai considéré ne plus avoir suffisamment confiance dans ses capacités de vigilance politique et j'ai décidé de mettre fin à son détachement", a poursuivi Céline Tellier.

Dans la tourmente depuis plusieurs jours, cette dernière a catégoriquement exclu de démissionner. "Je ne suis pas attachée au pouvoir, je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais. Mais je me suis engagée pour changer les choses en profondeur. Je respecterai cet engagement jusqu'au dernier jour, jusqu'à la dernière heure, jusqu'à la dernière minute de cette législature. Le travail n'est pas terminé. Vous pouvez compter sur ma détermination pour aller jusqu'au bout", a-t-elle conclu.

 

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