Partager:
Alors que le conflit rentre dans son neuvième mois, Israël poursuit les bombardements à Gaza. La population civile, en première ligne, crie son désespoir.
Aux premières heures, samedi, des témoins et des équipes de l'AFP ont fait état de frappes dans différents secteurs de la bande de Gaza, incluant le centre de ce micro-territoire au cœur de violentes frappes au cours des derniers jours."Nous nous sommes donc rendus sur place et nous avons trouvé des restes humains d'enfants, de femmes et de personnes âgées", indique un habitant de Gaza.
Cette attaque était terrifiante.
Les civils palestiniens, fatigués et à bout, témoignent de cette attaque "qui était terrifiante". Mahmoud Al-Baghdadi, survivant palestinien de l'attaque de cette nuit, poursuit : "Nous nous cachions dans l'école pour chercher refuge. Nous pensions que nous devions être protégés par les organisations internationales présentes ici. Mais trop de tragédies se sont abattues sur nous. Nous sommes épuisés, tellement épuisés. Nous avons fui nos maisons pour nous réfugier dans l'école, et maintenant, ils ont bombardé l'école aussi. Où pouvons-nous aller maintenant ?".
Youssef Mukhaimer, survivant de l'attaque, ajoute : "Nous sommes toutes des personnes déplacées. Nous ne sommes pas armés et n'avons rien fait de mal. Nous avons fui nos maisons, n'avons aucun sentiment de sécurité et sommes constamment déplacés. Nous souffrons de la faim et avons tout perdu. Nous n'avons vraiment plus rien". Sa conclusion ? "Chaque jour, je reste assis sur ce banc, incapable d'entrevoir un quelconque espoir pour l'avenir".
Le conflit, entré dans son neuvième mois, a fait des dizaines de milliers de morts, ravagé une grande partie de la bande de Gaza et déraciné la plupart de ses 2,4 millions d'habitants confrontés à un risque de famine.