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Une vingtaine de villageois ont été tués samedi par des hommes armés dans une localité du centre du Mali, une nouvelle attaque meurtrière contre des civils dans ce pays dirigé par des militaires et en proie à des attaques jihadistes.
L'attaque survenue près du village de Diallassagou, dans la région de Bandiagara, coutumière d'incidents meurtriers, n'a pas été revendiquée.
Samedi, "des jihadistes ont tiré sur les villageois à trois km de Diallassagou. Le bilan provisoire est de 18 morts et 21 blessés", a dit à l'AFP un habitant, dont le bilan et le récit ont été confirmés par deux autres villageois.
L'attaque a également été confirmée par une source policière et un élu local qui ont donné chacun un bilan de 19 morts et ont respectivement mis en cause des "terroristes" et des "hommes armés".
Un responsable du gouvernorat de Bandiagara a également affirmé dimanche à l'AFP que ce sont "19 déplacés paysans (qui) ont été tués par des hommes armés non formellement identifiés" dans ce village.
Il s'agit de la dernière attaque signalée au Mali, pays pauvre et enclavé au cœur du Sahel, plongé dans une crise multiforme depuis le déclenchement, en 2012, d'insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord. Des militaires y ont pris le pouvoir par un coup d'État en 2020 et ont rompu leur partenariat militaire avec la France, ex-puissance coloniale, pour se tourner vers la Russie.
Des attaques de civils surviennent régulièrement dans le centre du Mali où plus de 110 civils retenus depuis mi-avril par des "jihadistes", selon des sources locales, ne sont depuis lors pas réapparus.
Plus de 130 civils avaient par ailleurs été tués à Diallassagou en juin 2022. Le gouvernement malien avait attribué ce massacre à la Katiba Macina, affiliée au groupe jihadiste Al-Qaïda, qui avait démenti en être responsable.