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Jonathan Crickx d'Unicef Palestine était l'invité de Martin Buxant ce jeudi matin. Il a notamment été question de la situation des enfants dans la bande de Gaza.
Invité dans le bel RTL Matin, Jonathan Crickx s'est exprimé sur l'aide à apporter aux enfants qui se trouvent dans la bande de Gaza. Le chef du département de la communication de l’Unicef en Palestine explique que la mission de l'organisation non-gouvernementale consiste depuis plusieurs mois à aider et à supporter les enfants dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Un travail est ainsi réalisé sur l’éducation, sur la nutrition, sur la protection de l’enfant.
Jonathan Crickx s'est rendu à Gaza et a vu de ses propres yeux le niveau de destruction à Gaza.
"Je n’aime pas trop comparer les situations que j’ai pu observer, mais après avoir travaillé en Haïti, en Afghanistan… Le niveau de destruction, de bombardement et de souffrance des enfants qu’on peut voir dans la bande de Gaza, est absolument gigantesque. Surtout, les collègues humanitaires qui ont 35 ans d’expérience (qui ont travaillé dans le Darfour (Ouest du Soudan) ou dans des crises majeures), nous disent que la situation aujourd’hui à Gaza, est l’une des pires de ce qu’ils n’ont jamais rencontrée."
Selon le ministère de la Santé palestinien, plus de 14.500 enfants sont morts. "Il est extrêmement difficile de garder un décompte, même s’il est morbide, il est nécessaire. Des combats sont toujours en cours, et des accès sont difficiles. On ne sait pas combien il y a d’enfants sous les décombres de bâtiments effondrés. Notre crainte est que le nombre total d’enfants morts soit plus élevé."
Le système de soins de santé est "par terre", indique Jonathan Crickx. "Il y a 35 hôpitaux dans la bande de Gaza et 16 à 17 sont partiellement fonctionnels. Quand on va dans ces hôpitaux, on voit des enfants qui attendent d’être soignés, assis par terre. Il n’y a pas assez de lits, de matériel médical, de seringues, d’anesthésiants… Il y a des enfants qui ne reçoivent pas les soins qu’ils sont en droit d’attendre. (…) Si certains enfants ne reçoivent pas les traitements dont ils ont besoin, ils vont mourir."
En moyenne, 50 camions entrent dans la bande de Gaza avec de la nourriture ces derniers mois. "Avant cette guerre, il y avait 500 camions qui rentraient. Il n’y a pas assez de nourriture. Les parachutages, c’était une goutte d’eau dans l’océan. (…) Pour le moment, les experts disent qu’on est sur un risque de famine très important. Il y a une malnutrition très sévère", souligne le porte-parole d'Unicef Palestine.
