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Un rapport publié par la confédération Oxfam, mouvement qui lutte contre les inégalités et pour plus de justice économique, à l'approche de l'assemblée générale des Nations Unies (22-25 septembre), affirme que "les efforts multilatéraux visant à répondre aux problèmes mondiaux critiques tels que la crise climatique et la persistance de la pauvreté et des inégalités sont minés par les ultrariches et les méga-entreprises qui exacerbent les inégalités". "La célèbre tribune des Nations Unies pèse de moins en moins dans un monde où les milliardaires sont aux commandes", déplore Amitabh Behar, directeur général d'Oxfam International.
Cette étude intitulée "Multilateralism in an Era of Global Oligarchy" pointe notamment que "les 1% les plus riches détiennent 43% de tous les actifs financiers mondiaux et ont plus de richesses que l'ensemble des 95% les plus pauvres". Elle se base, pour ce faire, sur des données du groupe bancaire international UBS.
Les milliardaires exercent un contrôle sans précédent sur les économies mondiales, souligne le rapport. Plus d'un tiers des 50 plus grandes multinationales ont un PDG milliardaire ou un milliardaire comme actionnaire principal. La valeur boursière conjointe de ces entreprises est de 13.300 milliards de dollars. Les ultrariches "influencent les règles et les prises de décisions politiques au niveau international pour s'enrichir, tout en entravant des progrès mondiaux essentiels", dénonce Oxfam.
Le rapport affirme aussi que les pays du Sud global ne détiennent que 31% des richesses mondiales, alors qu'ils regroupent 79% de la population de la planète.
Devant ces constats, Oxfam appelle à la mise en place d'initiatives multilatérales en vue de faire avancer le nouveau projet de convention cadre des Nations Unies sur la coopération fiscale internationale, d'annuler les dettes des pays à revenu faible et intermédiaire et de revoir les règles de propriété intellectuelle applicables en cas de pandémie.