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La police de Hong Kong a dit avoir arrêté mardi six personnes en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité nationale pour "publication de messages avec une intention séditieuse".
Cinq femmes et un homme âgés de 37 à 65 ans ont été arrêtés, a indiqué le département de la sécurité nationale de la police de Hong Kong dans un communiqué.
L'une des femmes arrêtées était déjà en détention provisoire au Centre Tai Lam, une prison pour femmes à sécurité maximum, selon la police.
D'après l'enquête de police, cette femme, par l'intermédiaire de cinq autres, "a publié des messages à des fins séditieuses sur une page anonyme de média social depuis avril 2024, en profitant de l'imminence d'une date sensible", indique le communiqué.
Ces messages avaient pour but "d'inciter à la haine envers le gouvernement central (Pékin), le gouvernement de Hong Kong et le pouvoir judiciaire, ainsi que d'inciter les internautes à organiser ou à prendre part à des activités illégales ultérieurement".
Les six personnes sont soupçonnées d'avoir enfreint l'article 24 de la nouvelle loi sur la sécurité nationale, entrée en vigueur en mars dans le territoire.
Il pourrait s'agir de la première arrestation de ce type en vertu de cette loi, qui a été critiquée par les pays occidentaux.
La loi sur la sécurité nationale prévoit des peines de prison pouvant aller jusqu'à la perpétuité pour cinq catégories de crimes, dont la trahison, l'insurrection, l'espionnage, le sabotage et l'ingérence extérieure.
Elle a également étendu la portée du crime de "sédition", datant de l'époque coloniale britannique, pour y inclure l'incitation à la haine contre les dirigeants du parti communiste chinois.
Ce texte complète une première loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin en 2020 après les grandes manifestations de l'année précédente en faveur de la démocratie à Hong Kong.