Partager:
Après six mois de guerre, la situation des enfants de Gaza devient critique. Entre écoles détruites et enseignement sous des tentes, la précarité des plus jeunes atteint des niveaux alarmants. Mais des lieux de lumière naissent parfois dans l'obscurité: des écoles ouvrent grâce à l'engagement de bénévoles.
Après six mois de conflit, la situation des habitants de Gaza est dramatique. Le Hamas évoque plus de 33 000 morts et la menace imminente de la famine. Les enfants, particulièrement vulnérables, sont au cœur des préoccupations. Plus de 625 000 d'entre eux, en âge d'aller à l'école, se retrouvent désœuvrés dans les camps de réfugiés, où 67% des établissements scolaires ont été touchés par des frappes.
Face à ce drame, des initiatives émergent pour maintenir l'éducation des enfants. Dans un camp de réfugiés, une école de fortune a été créée pour permettre aux plus jeunes de continuer à apprendre malgré les traumatismes. "Des bienfaiteurs nous ont fourni des tables, des stylos, des livres et des tableaux", explique un membre du personnel de l'école, symbole d'espoir au milieu du camp.
Les enseignants bénévoles constatent des progrès notables chez les enfants. "Les enfants sont heureux de venir ici. Il y a des progrès en éducation et en écriture et même au niveau de leur santé mentale. Ils attendent notre venue avec impatience", témoigne l'une d'entre eux.
La réalité est tout aussi difficile pour les mères de famille, qui tentent tant bien que mal d'assurer l'éducation de leurs enfants. "J'ai été contrainte de reprendre leur éducation. J'ai sept enfants. Je fais de mon mieux pour les instruire au niveau qu'ils ont atteint dans leurs écoles afin qu'ils ne deviennent pas ignorants", raconte une mère de famille.
La situation est d'autant plus préoccupante que près de la moitié de la population de la bande de Gaza a moins de 18 ans. Le système scolaire, déjà déficient avant le conflit, demeure un enjeu majeur dans la région. Les professionnels de la santé alertent sur les besoins urgents d'aide mentale et psychologique pour les enfants, suite à près de six mois de violences intenses et de bombardements.
Malgré ces difficiles conditions, les enfants tentent de maintenir un semblant de normalité en continuant d'apprendre sous les tentes.
