Partager:
Des professeurs et doctorants de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) ont décidé de mener une "grève de la surveillance" lors des examens. Cette action intervient après des "mois de tentatives infructueuses pour inciter l'université à prendre position" en faveur d'un boycott académique d'Israël, selon Jouke Huijzer, politologue et doctorant de la VUB.
D'après ce dernier, de nombreux professeurs, doctorants et étudiants ont exprimé leur soutien à l'initiative par e-mail. L'ampleur de la grève est encore incertaine.
Depuis plusieurs mois, des manifestations, "teach-ins" et autres "sit-ins" sont organisés au sein de l'université dans le but de faire pression sur l'institution afin qu'elle se prononce en faveur d'un boycott académique visant Israël. Cependant, selon M. Huijzer, les arguments de fond ne semblent pas suffisants pour convaincre le recteur de la VUB, Jan Danckaert, de décréter un tel boycott. Le doctorant dénonce également "l'absence de prise de position claire de l'université" concernant la reconstruction des institutions académiques palestiniennes, détruites par l'armée israélienne.
"Face à ce manque de résultats, nous nous voyons contraints de recourir à d'autres moyens. Une 'grève de la surveillance' est l'une des formes de grève les plus douces, avec un impact minimal sur les étudiants", précise le doctorant.
Les grévistes seront bien présents pour surveiller les examens, mais ne signaleront aucune tentative de tricherie ou de violation du règlement. "Nous ne cautionnons pas ces agissements", souligne M. Huijzer, "mais nous avons décidé de ne pas y donner suite, en nous inspirant du comportement des recteurs des universités flamandes."