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Les garde-côtes américains dévoilent leur enquête sur l'implosion du submersible Titan

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Handout

Les garde-côtes américains ont commencé lundi à livrer quelques éléments d'enquête sur l'implosion en juin 2023, dans l'Atlantique nord près de l'épave du Titanic, du submersible Titan, qui avait fait cinq morts.

Ce petit submersible de 6,5 mètres de long, de l'entreprise américaine OceanGate Expeditions, avait plongé le 18 juin 2023 pour aller observer l'épave du Titanic et devait refaire surface sept heures plus tard, mais le contact avait été perdu moins de deux heures après son départ.

Une vaste opération de secours ultra médiatisée avait été engagée pour sauver les cinq passagers de l'engin, censé disposer de réserves d'oxygène pour environ quatre jours. Mais le submersible avait, peu après sa plongée, été détruit par une "implosion catastrophique" tuant les cinq hommes sur le coup, dont le scientifique français de 77 ans Pierre-Henri Nargeolet, surnommé "M. Titanic".

Les autres personnes décédées à 400 miles au large du Canada sont le patron d'OceanGate Expeditions, Stockton Rush, 61 ans, Shahzada Dawood, homme d'affaires pakistano-britannique de 48 ans et son fils de 19 ans Suleman, ainsi qu'un explorateur britannique de 68 ans, Hamish Harding.

Des "restes humains présumés" avaient été découverts quelques jours après parmi les débris du Titan, par 4.000 mètres de fond et à 500 mètres du Titanic, selon les garde-côtes américains qui ont ensuite enquêté pendant 15 mois sur cet accident hors normes.

Cette enquête a pour "objectif d'identifier toute preuve d'erreurs matérielles (dans la construction ou le design) qui auraient pu causer l'accident, afin d'en tirer des recommandations adéquates et d'éviter que de tels accidents ne se reproduisent", ont écrit les garde-côtes dans un dossier de presse dimanche.

Ils ont tenu une conférence à Charleston, en Caroline du Sud, à la veille de l'ouverture lundi de deux semaines d'audiences publiques de leur commission d'enquête dans un tribunal de cet Etat du sud-est.

Ce sont des audiences techniques et non un procès pénal ou civil.

D'après le New York Times, qui a assisté aux premiers débats, un ingénieur licencié d'OceanGate en 2019, Tony Nissen, a témoigné qu'il était à l'époque sous pression du patron de l'entreprise, Stockton Rush, pour mentir et affirmer que le submersible était totalement sûr malgré des essais inquiétants.

"Ce sera OK", lui aurait répondu Stockton Rush à propos de la solidité de la coque.

Dans la foulée de l'accident, une polémique avait éclaté sur de possibles négligences d'OceanGate Expeditions, relevées par l'ingénieur Nissen, notamment sur le hublot qui ne pouvait techniquement pas résister à de telles profondeurs.

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