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La croissance de l'économie japonaise a rebondi de 0,8% au deuxième trimestre 2024 comparé au premier, une reprise plus forte que prévu grâce à un net rebond de la consommation, mais il est encore trop tôt pour pavoiser, estiment des économistes.
La consommation privée, qui avait plombé le calcul du PIB de janvier à mars, a rebondi de 1% au deuxième trimestre.
Elle a notamment bénéficié des réductions d'impôts consenties en juin par le gouvernement pour tenter de lutter contre l'inflation, et des hausses de salaires qui commencent à être mises en place à la suite des négociations annuelles de printemps.
La consommation dans l'archipel est mise à mal depuis début 2022, à la fois par l'inflation et la faiblesse du yen qui était accentuée par la politique accommodante de la Banque du Japon (BoJ), fragilisant le pouvoir d'achat des ménages.
Les investissements résidentiels (+1,6%) et non-résidentiels (+0,9%) des entreprises ont pour leur part progressé au deuxième trimestre.
Et les exportations japonaises, dont la chute au premier trimestre était notamment liée à des scandales dans l'industrie automobile locale, obligeant Daihatsu, filiale du géant Toyota, à suspendre temporairement toute sa production au Japon, ont par ailleurs rebondi de 1,4% au deuxième trimestre.
Les importations du pays ont elles aussi progressé (+1,7%), résultant en une contribution légèrement négative du commerce extérieure au PIB.
Le secteur automobile n'est toutefois pas encore au bout du tunnel après de nouveaux déboires en juin et juillet qui ont touché plusieurs constructeurs, et Toyota aurait revu à la baisse ses prévisions de production annuelle, a rapporté la semaine dernière un journal économique local japonais.