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Le Premier ministre libanais s'est dit mardi prêt à augmenter les effectifs de l'armée dans le sud du pays en cas de cessez-le-feu avec Israël, affirmant que l'armée israélienne mène de brèves incursions dans cette région frontalière, bastion du Hezbollah.
Dans un entretien à l'AFP, Najib Mikati a fait état d'"efforts sérieux" de la communauté internationale en vue d'imposer un cessez-le-feu, alors qu'Israël a lancé une guerre ouverte contre le Hezbollah pro-iranien depuis plus de trois semaines.
"L'État libanais est prêt à imposer sa souveraineté sur tout le territoire libanais" en vertu des résolutions internationales, dont la 1701 qui prévoit que seuls l'armée et les Casques bleus soient déployés dans le sud du pays, a-t-il dit.
"Nous avons actuellement 4.500 militaires dans le sud et nous voulons passer à entre 7.000 et 11.000", a dit Najib Mikati.
Alors que l'armée israélienne dit mener des incursions terrestres au Liban depuis le 30 septembre, le Premier ministre a affirmé qu'il "y a des avancées et des reculs, (les soldats israéliens) entrent et sortent" du territoire libanais.
Najib Mikati a par ailleurs annoncé que le gouvernement avait pris des mesures de sécurité renforcées à l'aéroport international de Beyrouth pour "ôter tout prétexte" à Israël pour le viser.
Fin septembre, l'armée israélienne a accusé l'Iran de chercher à envoyer des armes au Hezbollah, son allié, via l'aéroport de Beyrouth, et affirmé qu'elle déjouerait ces tentatives.
Début octobre, le ministre libanais des Transports Ali Hamié avait rejeté auprès de l'AFP les accusations israéliennes selon lesquelles des armes sont envoyées au Hezbollah via l'aéroport et les postes-frontières libanais.