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L'opposant vénézuélien Edmundo Gonzalez Urrutia est victime de "chantage" et veut poursuivre sa "lutte pour la démocratie", a affirmé mercredi son avocat à l'AFP, après la diffusion par les autorités du pays d'une lettre "écrite sous la contrainte".
Le pouvoir a diffusé mercredi une lettre signée par M. Gonzalez Urrutia dans laquelle l'ancien ambassadeur, désormais réfugié en Espagne, dit "respecter" la décision de justice qui a validé la réélection du président Nicolas Maduro.
M. Gonzalez Urrutia a expliqué mercredi dans une vidéo l'avoir signé "sous la contrainte" pour pouvoir quitter le pays et obtenir l'asile politique en Espagne.
"Il s'agit d'un chantage, d'une coercition, d'une pression indue qui, d'un point de vue technique et juridique, constitue un vice de consentement entraînant la nullité absolue du document", a réagi l'avocat de l'opposant, Me José Vicente Haro.
"Pratiquement, il avait le choix entre l'asile ou être privé de sa liberté", a-t-il ajouté.
Me Haro assure que son client "réaffirme son engagement à la cause, à la lutte pour la restauration de la démocratie".
Il précise également que M. Gonzalez Urrutia ne réagira pas aux déclarations du président de l'Assemblée nationale vénzuélienne Jorge Rodriguez", qui lui a demandé mercredi de se rétracter, sous peine de diffuser des vidéos de négociations.
L'opposition revendique la victoire la présidentielle du 28 juillet et affirme, procès-verbaux à l'appui, que M. Gonzalez Urrutia l'a emportée avec plus de 60% des voix.
La Cour suprême a validé la réélection de M. Maduro proclamée par le Conseil national électoral (CNE) avec 52% voix.
Le CNE n'a cependant pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, s'affirmant victime d'un piratage informatique, jugé peu crédible par l'opposition.