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La force de maintien de la paix au Liban (Finul) suspend temporairement ses patrouilles dans la zone frontalière entre Israël et le Liban en raison du danger accru pour son personnel, a indiqué un porte-parole des Nations Unies.
Celui-ci estime que le risque de bombardements entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste Hezbollah est trop élevé et que, par précaution, les casques bleus resteront dorénavant dans leur base. Par ailleurs, certains membres civils de la mission de la paix des Nations Unies ont été déplacés à Beyrouth avec leurs familles. La capitale libanaise se situe plus au nord du pays, ce qui la rend moins dangereuse.
Les bombardements intensifs qu'Israël a mené lundi sur le Liban ont fait au moins 492 morts, dont 35 enfants, a fait savoir lundi soir le ministère libanais de la Santé. Ces attaques, dans le sud et l'est du pays, ont également fait 1.645 blessés.
Ces frappes aériennes marquent l'escalade la plus meurtrière depuis le début, il y a bientôt un an, des échanges de tirs transfrontaliers quasi quotidiens entre le Hezbollah et l'armée israélienne, en marge de la guerre à Gaza.
Stationnée dans le sud du Liban depuis 1978 pour faire tampon avec Israël, la Finul est composée d'environ 10.000 soldats et 800 civils. Plus de 300 membres ont été tués depuis le début la mission - l'une des plus anciennes actives au sein des Nations Unies - il y a près de 50 ans. En août, trois caques bleus avaient été légèrement blessés par une explosion à proximité de leur véhicule.