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La cour d'appel de l'Etat de Géorgie a suspendu mercredi la procédure pénale contre Donald Trump et ses 14 coprévenus pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020 jusqu'à ce qu'elle ait statué sur leur demande de dessaisissement de la procureure.
Cette décision renvoie de facto à l'année prochaine la tenue d'un procès dans ce dossier, pour lequel aucune date n'avait encore été fixée.
Le juge à ce procès, Scott McAfee, avait rejeté en mars la demande de dessaisissement de la procureure, Fani Willis, mais exigé une réorganisation de son équipe.
Les accusés avaient fait appel. La cour d'appel de l'Etat a fixé son audience sur cette affaire au 4 octobre, sa décision n'étant pas attendue avant 2025.
Le juge McAfee avait conclu qu'il n'existait pas suffisamment de preuves d'un "conflit d'intérêts" lié à la relation intime de la procureure avec un enquêteur qu'elle avait engagé dans cette affaire, Nathan Wade.
Mais, pointant "une apparence de comportement inconvenant" et dénonçant un "énorme manque de jugement" de la part de la procureure, le magistrat avait exigé le retrait du dossier, soit de Fani Willis et de l'ensemble de son équipe, soit de Nathan Wade. Ce dernier avait présenté sa démission quelques heures plus tard.
Visé par quatre procédures pénales distinctes, l'ex-président et candidat républicain à l'élection de novembre face à son successeur démocrate s'efforce par ses multiples recours de passer en jugement le plus tard possible, et en tout cas après le scrutin.
La justice de New York l'a reconnu coupable le 30 mai de falsifications comptables destinées à cacher un paiement de 130.000 dollars afin d'éviter un scandale sexuel à la toute fin de sa campagne présidentielle de 2016, un verdict inédit pour un ex-président américain. Sa peine sera prononcée le 11 juillet.
Les trois autres procès de Donald Trump au pénal, celui devant la justice de Géorgie et deux au niveau fédéral, risquent en revanche de ne pouvoir se tenir avant le vote.