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La Colombie "ne serait pas d'accord" avec une fermeture de la jungle du Darién, route migratoire majeure vers les Etats-Unis à la frontière avec le Panama, a affirmé samedi à l'AFP son ministre des Affaires étrangères, alors que le président-élu panaméen en a fait l'une de ses promesses de campagne.
"C'est une conversation qui doit se poursuivre, mais la Colombie ne serait évidemment pas d'accord avec la fermeture des frontières et encore moins celle de la frontière du Darién parce que nous voyons que, au contraire, ce que nous devons offrir, ce sont des débouchés plus humains pour la population qui traverse cette zone", a déclaré à l'AFP le chef de la diplomatie colombienne Luis Gilberto Murillo au cours d'une interview à Bogota.
José Raul Mulino, élu président du Panama voisin le 5 mai, a promis durant sa campagne de "fermer" aux migrants cette région inhospitalière traversée en 2023 par plus de 520.000 personnes.
Il s'est également engagé le 9 mai à renvoyer les migrants qui transiteraient par la jungle depuis la Colombie, en route vers les Etats-Unis.
"Notre Darién n'est pas une voie de transit, non monsieur, c'est notre frontière", avait alors lancé le président-élu de droite.