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La cheffe de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado a exhorté mercredi la communauté internationale à intensifier la pression pour exiger que le président Nicolas Maduro démissionne.
L'opposante de 56 ans vit dans la clandestinité au Venezuela depuis la réélection contestée de Nicolas Maduro en juillet.
L'opposition assure que son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, actuellement en exil en Espagne, a recueilli la majorité des suffrages.
Après l'annonce de la réélection de M. Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés. Quelque 2.400 personnes ont en outre été arrêtées, de source officielle.
"Nous avons besoin que la communauté internationale et la justice internationale agissent" et contraignent M. Maduro et les autres responsables vénézuéliens à rendre des comptes, a déclaré Mme Machado lors d'une conférence à Prague.
Elle s'exprimait deux jours après avoir remporté le prix des droits humains Vaclav-Havel décerné par le Conseil de l'Europe, qui porte le nom du dramaturge, dissident devenu président tchèque, mort en 2011.
Elle a exhorté la communauté internationale à intensifier la pression sur les piliers du pouvoir que sont notamment l'armée et la police.
"Nous devons leur faire savoir qu'ils seront tenus responsables", a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que le monde devrait continuer à reconnaître M. Urrutia comme président élu et aider, notamment les pays européens, à couper les "ressources financières illicites" de M. Maduro.
"Elles proviennent du trafic de drogue, de l'exploitation minière illégale et de la contrebande spécialement d'or et même du trafic d'êtres humains", a-t-elle avancé.
Elle a ajouté que l'Occident devrait faire du Venezuela une priorité, car "cette tragédie dépasse largement nos frontières".
"Le régime déstabilise toute la région" et il facilite l'influence en Amérique latine de pays comme la Russie, l'Iran, Cuba ou la Syrie, a-t-elle dit.