Partager:
Une ville japonaise a inscrit dans ses registres deux personnes de même sexe en tant que couple, une mesure qualifiée de "révolutionnaire" dans un pays où le mariage homosexuel n'est pas officiellement reconnu.
Au Japon, chaque résident doit s'enregistrer auprès des autorités locales, et Keita Matsuura, 38 ans, a expliqué à l'AFP avoir été précédemment inscrit séparément de son compagnon Yutaro Fujiyama, bien qu'ils vivent ensemble.
Lorsqu'ils se sont installés dans la ville d'Omura, près de Nagasaki (sud-ouest), le couple a fait savoir aux services municipaux qu'il souhaitait être enregistrés ensemble.
Dans un premier temps, la ville a proposé d'enregistrer M. Fujiyama en tant que parent de M. Matsuura, mais après réflexion, elle a accepté ce mois-ci de l'enregistrer en tant qu'époux, a déclaré M. Matsuura mardi.
Le Japon est le seul membre du G7 à ne pas reconnaître le mariage entre personnes de même sexe ou les unions civiles au niveau national.
Même si cette inscription n'est pas l'équivalent d'un mariage légal, M. Matsuura a salué "une décision révolutionnaire". "Je n'ai pas pu m'empêcher de danser et de sourire", a-t-il ajouté.
"J'espère que cette décision constituera une étape vers la légalisation du mariage entre personnes du même sexe", a-t-il expliqué.
En Asie, Taïwan autorise le mariage pour tous depuis 2019. Le Népal a lui reconnu fin 2023 le mariage d'un premier couple LGBT+, mais des organisations soulignent les difficultés administratives qui subsistent.
Et la Thaïlande a fait cette année un pas supplémentaire vers la légalisation de l'union des personnes de même sexe.
Au Japon, les sondages d'opinion montrent un soutien croissant de la population aux lois favorables aux LGBT+, en particulier chez les jeunes. Mais le parti conservateur au pouvoir est réticent à faire avancer les réformes.