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"Israël doit mettre fin au recours à la détention au secret massive"

Amnesty International demande que les autorités israéliennes mettent fin à la pratique de détention au secret illimitée sans inculpation ni procès de Palestiniens et Palestiniennes de la bande de Gaza, imposée au titre de la Loi sur l'incarcération des combattants illégaux. Cela en violation flagrante du droit international, indique l'organisation.

Entre février et juin 2024, Amnesty International a recensé 31 cas de détention au secret, "ainsi que des preuves crédibles d'un recours généralisé à la torture et à d'autres formes de mauvais traitements". L'organisation s'est entretenue avec 27 personnes (21 hommes, cinq femmes et un garçon de 14 ans) issues de la bande de Gaza qui, au titre de cette loi, ont été maintenues en détention sans pouvoir contacter leurs avocats ou leur famille pendant des périodes allant jusqu'à quatre mois et demi. Elles ont toutes déclaré que, pendant leur détention au secret, qui dans certains cas s'apparente à une disparition forcée, l'armée, les services de renseignement et la police les avaient soumises à des actes de torture et d'autres traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Amnesty International demande que toutes les personnes détenues au titre de la Loi sur l'incarcération des combattants illégaux, y compris les personnes soupçonnées d'être membres de groupes armés, soient traitées avec humanité et puissent entrer en contact avec des avocats et des organismes internationaux de surveillance, notamment le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Les personnes soupçonnées de responsabilité dans des crimes de droit international doivent être jugées dans le cadre de procédures respectant les normes internationales relatives à l'équité des procès, et tous les civils détenus arbitrairement sans inculpation ni procès doivent être libérés immédiatement, indique Amnesty International.

Les Services pénitentiaires israéliens ont confirmé à l'ONG israélienne Hamoked qu'au 1er juillet, 1.402 Palestiniens étaient détenus au titre de cette loi.

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