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Iran: un deuxième tour probablement nécessaire pour élire le futur président

L'élection présidentielle en Iran tourne au duel entre le réformateur Masoud Pezeshkian et le conservateur Saeed Jalili. Le premier est en tête avec 5,96 millions de suffrages devant le second, pointé avec 5,56 millions de voix, après un décompte partiel de 14,07 millions de bulletins. C'est ce qu'il ressort des chiffres publiés vers 09h00 (07h30 heure belge) par le ministère iranien de l'Intérieur.

Selon l'agence de presse iranienne Mehr, aucun candidat n'obtient à l'heure actuelle plus de 50% des voix, condition nécessaire pour s'assurer une victoire directe dès le premier tour.

Le président conservateur du Parlement, Mohamad Baquer Ghalibaf, crédité de 1,89 millions de voix, est en troisième position. Loin derrière, le quatrième candidat, Mostafa Pourmohammadi, le seul religieux en lice, recueillait près de 112.000 suffrages.

Les autorités n'ont donné aucun chiffre sur la participation, alors que quelque 61 millions d'électeurs avaient été appelés à voter vendredi.

Si un deuxième tour est effectivement nécessaire pour désigner le futur président de l'Iran, celui-ci se déroulera vendredi prochain entre les deux candidats les plus populaires après le premier tour. Un tel scénario n'est arrivé que lors d'une seule élection présidentielle, en 2005, depuis l'avènement de la République islamique voici 45 ans.

Cette élection a été organisée à la hâte à la suite du décès du précédent président Ebrahim Raisi, disparu en mai dernier dans un accident d'hélicoptère. Six candidats ont été autorisés à se présenter, sur acceptation du Conseil des gardiens de la Constitution, fidèle au Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.

Le président élu dispose toutefois de pouvoirs restreints : il est chargé d'appliquer, à la tête du gouvernement, les grandes lignes politiques fixées par le Guide suprême, âgé de 85 ans et au pouvoir depuis 35 ans.

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