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Inde: troisième et dernière journée de vote dans la région du Cachemire

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TAUSEEF MUSTAFA

La région contestée du Cachemire indien vote mardi pour la troisième et dernière journée afin d'élire son assemblée locale, pour la première fois depuis la révocation de son statut de semi-autonomie par le gouvernement de New Delhi.

En 2019, le Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi a placé ce territoire à majorité musulmane, dont l'Inde et le Pakistan se disputent l'entière souveraineté depuis 1947, sous l'autorité d'un gouverneur nommé de sa main.

Cette décision a nourri un vif ressentiment dans la population de la région.

Lors des deux premières journées du scrutin, les 18 et 26 septembre, le taux de participation était de 61 et 57%, en-deçà des 65% enregistrés lors des dernières élections locales organisées en 2014.

Contrairement aux scrutins précédents, les mouvements séparatistes, partisans de l'indépendance du Cachemire indien ou de son rattachement au Pakistan, n'ont pourtant pas appelé au boycott des urnes.

De nombreux partis locaux ont fait campagne pour la restauration de l'autonomie du Cachemire indien.

"J'ai voté pour que nous bénéficions d'un peu d'apaisement. Modi n'est pas d'accord avec les positions des gens du Cachemire", a déclaré à l'AFP Abdul Rahim Rah, qui a voté dans un bureau de la ville de Baramulla.

Environ 500.000 soldats de l'armée indienne sont déployés dans la région pour combattre une insurrection séparatiste qui a fait depuis 1989 des dizaines de milliers de victimes, soldats, rebelles et civils.

La mise sous tutelle du Cachemire s'est accompagnée de vagues d'arrestations de masse et de restrictions à l'usage d'internet dénoncées par les ONG de défense des droits humains.

En campagne dans la région, Narendra Modi s'est vanté d'avoir ramené la sécurité et relancé l'économie locale.

Des incidents armés continuent toutefois d'y être recensés et le taux de chômage reste nettement supérieur à la moyenne nationale.

Les résultats sont attendus le 8 octobre.

Quels qu'ils soient, l'essentiel du pouvoir restera entre les mains du gouvernement fédéral, dont la majorité parlementaire peut passer outre aux décisions des 90 élus de l'assemblée régionale.

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