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La Cour suprême d'Inde a accordé vendredi la liberté sous caution au ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal, l'un des principaux opposants au Premier ministre Narendra Modi, mis en cause dans une affaire de criminalité financière.
"Une incarcération prolongée équivaut à une privation injuste de liberté", a déclaré Surya Kant, juge de la Cour suprême en prononçant son verdict.
Arvind Kejriwal, ministre en chef de la capitale indienne et l'un des principaux dirigeants de l'alliance de l'opposition qui a affronté Narendra Modi lors des élections nationales au début de cette année, a été arrêté une première fois en mars dans le cadre d'une enquête pour corruption.
Son arrestation a été dénoncée par ses alliés comme une "conspiration politique" orchestrée par le Bharatiya Janata Party (BJP), le parti au pouvoir.
Un collège de deux juges de la Cour suprême a jugé jeudi que l'arrestation d'Arvind Kejriwal était légale, mais qu'il devait être remis en liberté.
M. Kejriwal avait déjà été libéré sous caution pour quelques semaines sur ordre de la Cour suprême indienne afin de participer à la campagne pour les élections générales. Il a dû retourner en détention avant le dernier jour du scrutin, le 1er juin.
Son administration est accusée d'avoir reçu des pots-de-vin dans le cadre de l'attribution de licences de vente d'alcool à des sociétés privées, abandonnant le monopole de l'Etat sur le secteur.
Cette politique avait par la suite été retirée, mais l'enquête qui a suivi sur l'attribution présumée corrompue de licences a depuis conduit à l'emprisonnement de deux alliés de premier plan de Kejriwal.
Agé de 55 ans, M. Kejriwal est ministre en chef depuis près de dix ans et était arrivé en fonction en se présentant comme un fervent défenseur de la lutte contre la corruption.