Partager:
La "pause" quotidienne annoncée par l'armée israélienne pour les opérations dans le sud de la bande Gaza n'a eu "aucun impact" sur l'arrivée de l'aide humanitaire, a affirmé vendredi un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les territoires palestiniens occupés.
"Nous, les Nations Unies, pouvons dire que nous n'avons constaté aucun impact sur l'arrivée de l'aide humanitaire depuis cette annonce, je dirai unilatérale, de cette pause technique", a déclaré le docteur Richard Peeperkorn, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.
L'OMS demande des évacuations médicales depuis la bande de Gaza depuis le passage de Kerem Shalom. A peine quelques dizaines de milliers de personnes se trouvent encore à Rafah, dans le sud du territoire, selon elle.
Le manque d'ordre public empêche encore de récupérer l'assistance lorsqu'elle arrive, a précisé un porte-parole du Bureau de l'ONU pour les affaires humanitaires (OCHA). Un peu d'aide est entrée par un point de passage, mais pas par ce site.
Environ 5.000 patients ont été évacués depuis le début de la guerre. Mais il faut toujours en faire sortir 10.000. Depuis la fermeture du point de passage de Rafah, 50 patients par jour en situation très difficile n'ont pu sortir depuis début mai.
L'OMS souhaite que le terminal de Kerem Shalom puisse être utilisé pour les prendre en charge à Jérusalem et en Cisjordanie. L'organisation assure être prête pour améliorer cette situation. Avant la guerre, près de 5.300 patients étaient acheminés chaque jour dans des centres de santé en dehors de la bande de Gaza.
Les conditions de travail pour les humanitaires "ne sont pas possibles", selon l'organisation. Un quart des hôpitaux sont opérationnels. L'épidémie d'hépatite préoccupe toujours l'OMS. Des dizaines de camions attendent encore à Al-Arish de pouvoir entrer dans le sud du territoire palestinien.