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Des dizaines de milliers d'Iraniens sont rassemblés tôt mercredi dans le centre de Téhéran pour rendre un dernier hommage au président iranien Ebrahim Raïssi, tué dimanche dans le crash d'un hélicoptère, a indiqué la télévision d'Etat.
La foule est massée dans et autour de l'Université de Téhéran, où le guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, doit diriger la prière à la cérémonie d'adieu à Ebrahim Raïssi, décédé à 63 ans avec sept autres personnes dans l'accident.
Les habitants de Téhéran ont reçu des messages sur leur téléphone les appelant à "assister aux funérailles du martyr".
Les cortèges devraient se rendre de l'Université de Téhéran jusqu'à la place Enghelab, dans le centre-ville, selon les médias d'Etat.
Plusieurs pays étrangers, comme la Russie, la Turquie et l'Irak ont annoncé qu'ils seraient représentés aux funérailles, mais pas au niveau des chefs d'Etat.
Trois jours de funérailles
Mardi, des dizaines de milliers d'Iraniens ont rendu hommage à leur président, dont le décès a ouvert une période d'incertitude politique avant une présidentielle pour désigner son successeur fixée au 28 juin.
Prévues pour durer jusqu'à jeudi, les funérailles ont débuté mardi à Tabriz, la grande ville du nord-ouest à proximité de laquelle l'accident s'était produit.
Les huit cercueils recouverts du drapeau iranien avaient été ensuite transférés dans la ville sainte de Qom, au sud de la capitale, où une cérémonie s'étaient tenue.
Dans les deux villes, une foule immense, vêtue surtout de noir, a marché en brandissant des drapeaux et des portraits du président décédé à 63 ans et des sept autres victimes du crash.
Les cercueils ont été ensuite transférés dans la soirée à Téhéran.
Les autorités ont décrété un deuil de cinq jours dans tout le pays. De nombreux et immenses portraits du "martyr" Ebrahim Raïssi ont été suspendus et accrochés dans les lieux publics des principales villes.
"Aucune perturbation"
Président d'Iran depuis 2021, Ebrahim Raïssi sera enterré jeudi à Machhad (nord-est), sa ville natale. Les funérailles sont organisées selon la tradition des grands rassemblements ayant marqué les 45 premières années de la République islamique, comme celui ayant suivi la mort du général Qassem Soleimani, un haut responsable militaire tué par une frappe américaine en Irak en 2020.
Le président iranien est décédé dans le crash de l'hélicoptère qui l'amenait dimanche vers Tabriz après avoir assisté à l'inauguration conjointe d'un barrage avec son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliev, à leur frontière commune. Figure également parmi les victimes le gouverneur de la province iranienne de l'Azerbaïdjan oriental.
De difficiles opérations de recherche et de sauvetage ont été menées durant une douzaine d'heures dans de mauvaises conditions météorologiques dans une région escarpée et boisée. Les débris de l'hélicoptère ont été découverts lundi à l'aube.
Une enquête sur les causes du crash a été ordonnée par le chef d'état-major des forces armées, Mohammad Bagheri.
Après le décès du président, l'ayatollah Khamenei, numéro un iranien et ultime décideur sur les dossiers stratégiques de l'Etat, a assuré qu'il n'y aurait "aucune perturbation dans l'administration du pays".
Des élections le 28 juin
Le Conseil suprême de sécurité nationale a assuré mardi le soutien de tous les corps de l'Etat au président par intérim, Mohammad Mokhber, 68 ans, dont l'une des taches sera de préparer l'élection présidentielle, le 28 juin.
L'ultraconservateur Raïssi était considéré comme l'un des favoris pour succéder à l'ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans.
Durant sa présidence, il a fait face à un mouvement de contestation populaire en 2022, à une crise économique aggravée par les sanctions américaines et à une aggravation des tensions avec l'ennemi juré Israël.