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Envoi de troupes en Ukraine: cette initiative qu'Emmanuel Macron pourrait remettre sur la table

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky sera la guest star des cérémonies du 6 juin en Normandie. Il va rencontrer Joe Biden qui doit arriver à Paris ce matin. Il sera reçu également par Emmanuel Macron à l'Élysée et s'exprimera devant les députés français. Un seul thème lors de ces rencontres multiples, c'est l'augmentation de l'aide militaire à l'Ukraine. Et c'est là qu'on pourrait reparler de l'envoi de troupes au sol. 

Lors de son intervention télévisée demain soir, Emmanuel Macron pourrait revenir sur son idée d'une implication directe des troupes occidentales aux côtés des Ukrainiens. En février, il l'avait déjà dit, mais s'était heurté à un refus quasi-général, Allemagne et États-Unis en tête. Depuis, les choses ont évolué. Les Russes ont repris l'offensive et l'Ukraine a de plus en plus de mal à contenir leurs assauts. 

Volodymyr Zelensky réclame sans cesse des systèmes de défense antiaérienne. L'Italie aurait d'ailleurs promis de lui en fournir prochainement. Quant aux avions, on l'a vu lors de sa visite récente en Belgique, ces pilotes sont en formation. Mais il faudra encore attendre avant qu'ils soient à même de prendre en main les F-16 promis. 

Et c'est là qu'interviendrait la nouvelle initiative française. Le président Macron proposerait de créer une coalition de pays prêts à envoyer des troupes pour des missions d'entraînement. Ça se ferait en dehors de l'OTAN, entre plusieurs pays alliés décidés à agir ensemble. Les instructeurs ne prendraient pas part directement au combat. Ils resteraient à l'arrière pour former les Ukrainiens aux armements sophistiqués qui leur seraient livrés. Actuellement, les formations se font dans plusieurs pays, les assurer sur place permettrait un gain de temps. 

La réponse des Russes à cette rumeur n'a pas tardé. Ils n'ont pas exclu que leurs forces puissent frapper les Occidentaux. "Aucun instructeur s'occupant de la formation de militaires ukrainiens n'a d'immunité", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Peu importe qu'il soit français ou non"

De son côté, l'état-major français a expliqué que si l'on devait envoyer des instructeurs, il faudrait par prudence les doter de moyens de défense. Ce qui ouvre donc la possibilité d'un affrontement direct avec les Russes. Et dans ce cas, quel devrait être le niveau de riposte s'ils étaient frappés ? Une contre-attaque trop modérée renforcerait les Russes dans l'idée que les Européens ne sont pas à la hauteur de leurs menaces et qu'ils n'ont rien à craindre. Voilà bien des questions qui restent sans réponse et peuvent effrayer d'éventuels partenaires de la France. Dans l'ambiance des commémorations du 6 juin, Emmanuel Macron se sentira peut-être l'humeur d'un chef de guerre. Mais jusqu'à quel point ?
 

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