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Plus de 70 personnes tuées dans une frappe dans le sud de Gaza: Israël dit avoir visé "deux cerveaux du massacre du 7 octobre"

L'armée israélienne a confirmé samedi avoir visé le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, dans une frappe sur le sud de la bande de Gaza où plus de 70 personnes ont été tuées dans une frappe sur un camp de déplacés d'après le Hamas

"L'armée a visé Mohammed Deif et Rafa Salama (...) qui étaient deux cerveaux du massacre du 7 octobre", a-t-elle indiqué dans un communiqué, sans préciser si les deux hommes étaient morts. "La frappe a été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas et où, d'après nos informations, seuls des terroristes du Hamas étaient présents et où il n'y avait pas de civils".

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a dénoncé "un massacre odieux de l'occupation (Israël, ndlr) contre des citoyens et des déplacés dans la zone al-Mawasi de Khan Younès", faisant état de plus de 71 morts et de 289 blessés, d'après un communiqué.

Des médias israéliens ont affirmé que le raid visait le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif, parmi les responsables les plus recherchés par Israël. "De fausses allégations visant à masquer l'ampleur de l'effroyable massacre", a rétorqué le mouvement islamiste palestinien.

Le bureau du Premier ministre israélien a rappelé de son côté que Benjamin Netanyahu avait "donné, au début de la guerre, une instruction permanente pour éliminer les hauts dirigeants du Hamas".

Il "a été mis au courant des développements" et "fera une évaluation de la situation aujourd'hui (samedi)" avec des responsables sécuritaires, d'après son bureau.

"Ce n'est pas la première fois que l'occupation (Israël) affirme avoir visé des dirigeants palestiniens, avant que cela ne s'avère faux", a dit le Hamas dans un communiqué.

"Nombreuses dépouilles éparpillées"

La zone d'al-Mawasi, sur la côte entre Rafah et Khan Younès, avait été déclarée "zone humanitaire" par Israël, en théorie sûre pour les déplacés.

"Il reste de nombreuses dépouilles de martyrs éparpillées dans les rues, sous les décombres et autour des tentes de déplacés que l'on ne peut atteindre en raison des tirs intenses de l'occupation", a rapporté Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, estimant qu'il s'agissait d'un "nouveau massacre".

Les victimes ont été transférées vers plusieurs hôpitaux de la région.

A l'hôpital koweïtien de Rafah, le directeur Suhaib al-Hams, a indiqué que la plupart des blessures étaient graves, dont des amputations.

Il a qualifié la situation de "vrai désastre qui survient en plein effondrement du système de santé", d'après un communiqué.

L'Unrwa, agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, estime qu'environ 1,5 million de personnes se trouvent dans le secteur d'al-Mawasi, à Khan Younès et Rafah, a indiqué une porte-parole à l'AFP.

Cette dernière semaine, quatre écoles abritant des déplacés ont été visées en quatre jours par des frappes, faisant au moins 49 morts, d'après des sources à Gaza dont le Hamas. Israël avait dit viser des "terroristes".

La guerre, entrée dans son dixième mois, a éclaté le 7 octobre après une attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive qui a fait au moins 38.443 morts, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

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